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Entre autoritarisme et chaos

L’Allemagne paiera (et le gogo de base aussi)

17 mars 2021

Nous assistons aujourd’hui à l’explosion d’un endettement public désormais hors de contrôle.

Comme tout endettement hors de contrôle, celui-ci conduira tout droit, de manière inévitable, à la faillite collective puis à la misère généralisée – avec peut-être entretemps une avant-dernière étape de spoliation de détenteurs de petits patrimoines.

Il y a pourtant (et pas seulement dans les milieux de la gauche irresponsable), toutes sortes de gens pour nous expliquer, sur la base de raisonnements si compliqués et nébuleux qu’ils impressionnent les naïfs, de pseudo-études scientifiques pondues pour l’occasion par des économistes gauchistes, et de statistiques plus ou moins trafiquées et invérifiables, qu’en fait ce n’est pas grave du tout. Parce qu’on va faire une subtile distinction entre la dette « normale » et la « bonne » dette sociale, sanitaire ou environnementale qu’on « cantonnera » dans l’espoir inavoué de ne jamais la rembourser. Parce que, s’inspirant sans doute de la célèbre fable « Perrette et le pot-au-lait », les experts nous expliquent que cette dette est destinée à financer toutes sortes d’investissements merveilleux qui vont générer de la croissance et permettre ainsi de rembourser ladite dette sans difficultés. Parce que les riches, ignobles profiteurs de n’ont qu’à payer. Et enfin, parce que la Banque centrale européenne, en « mutualisant »cette dette et en la finançant par de l’émission monétaire, constitue une martingale d’un nouveau genre permettant aux Etats de s’endetter sans limite.

Tout cela ne tient pas debout. Aucune étude pseudo-scientifique ne permettra, jamais, de nier cette réalité très simple selon laquelle, quand on s’est trop endetté, on n’a à un moment donné le choix qu’entre faire faillite et se serrer la ceinture pour rembourser. Le soi-disant « cantonnement » de la dette n’est à cet égard qu’un grossier artifice comptable destiné à masquer la gravité du problème (en comptabilité privée, cela s’appellerait un bilan trafiqué et serait passible des tribunaux). L’argument sur la capacité d’une dépense publique aux allures de gabegie à créer de la croissance à long terme peut susciter – c’est un euphémisme – un doute légitime chez tout esprit raisonnable. Le discours en vogue sur la taxation des riches n’est que le énième avatar d’une démagogie de gauche qui, partout et toujours, a conduit à l’effondrement économique et à la misère via la spoliation des détenteurs de patrimoine et la paralysie subséquente de l’investissement.

Quant à la nouvelle martingale des rachats de dette par la banque centrale européenne, elle n’est elle aussi que l’avatar d’une recette de facilité bien connue consistant à financer la dépense publique par la création monétaire, source à terme d’hyperinflation et de ruine. Et le discours rassurant sur la « mutualisation » de cette dette européenne, soi-disant gage d’une solidité accrue, cache en fait une réalité beaucoup prosaïque : elle consiste à faire garantir par l’Allemagne (et quelque autres petits pays du nord de l’Europe, plus vertueux que les autres) les folies budgétaires des pays du sud en général, et de la France en particulier. En effet, comme l’Allemagne a accumulé les excédents de toutes natures depuis des dizaines d’année, elle offre une importante garantie financière qui rassure les préteurs internationaux et empêche une fuite généralisée devant l’Euro.

Mais pour combien de temps ? il suffirait en effet que l’Allemagne décide un jour qu’elle en assez de porter à elle (presque) seule tout le fardeau de l’endettement européen ; ou bien qu’elle cesse, elle aussi d’être vertueuse ; ou bien que malgré toutes ces garanties un peu factices, un pays du sud de l’Europe finisse tout de même par faire faillite, entraînant, par une réaction en chaîne – crise des marchés financiers, déstabilisation des prêteurs, hausse des taux d’intérêt-, la mise en difficulté subséquente d’autres Etats surendettés ; et nous assisterions alors aux prodrome d’un collapsus généralisé – non seulement financier, mais également économique, social et politique – dont l’histoire nous apprend qu’il a TOUJOURS et PARTOUT constitué la conséquence à terme d’une croissance incontrôlée de l’endettement public.

L’Allemagne paiera, pensons-nous donc aujourd’hui au fond de nous, sans le dire ni même comprendre vraiment que nous le pensons. Mais n’oublions pas que, la dernière fois que nous avons utilisé ce slogan, c’est-à-dire vers 1920, un ouragan de haine et de guerre s’est abattu sur l’Europe 15 ou 20 ans plus tard.

L’histoire ne se répète pas, direz-vous. Je vous répondrai que par contre l’irresponsabilité financière conduisant au surendettement, elle, se répète dans l’histoire avec une régularité d’horloge suisse. Avec toujours, à terme des conséquences catastrophiques, même si leurs caractéristiques peuvent varier dans les détails. Et vu l’ampleur des déséquilibres actuels, je crois bien que, question catastrophe, nous allons être bien servis cette fois !!!!

Incompétence

18 mars

Je suis totalement incompétent en matière médicale et n’ai aucune légitimité pour émettre une quelconque opinion sur les mérites comparés de telle ou telle thérapie pour lutter contre l’épidémie.

Par contre, je suis parfaitement légitime, en tant que citoyen, pour constater que ladite épidémie a accéléré la tendance déjà préexistante au saccage de nos libertés et à l’apparition de modes de gouvernement autoritaires.

Je suis frappé, en particulier que la logique de l’état d’urgence sanitaire nous conduise désormais à dépendre des décisions d’un seul homme – plus ou moins légitimées par des avis d’experts donnant lieu à un battage médiatique bien organisé – pour savoir ce que demain il nous sera permis ou non de faire de notre vie.

Quel affligeant spectacle, digne d’un film d’anticipation dystopique, de voir un peuple au grand complet scotché tous les quinze jours devant la télévision pour savoir si son maître l’autorise ou non, et à quel moment, à se promener dans la rue, à aller travailler, à prendre l’apéro avec ses potes au café du coin, à danser, ou à aller passer le week-end à la campagne !!

S’instaure ainsi, de manière insidieuse, un nouveau type de dictature technocratique pseudo-bienveillante qui, sur la base de divers paramètres reflétant les idéologies dominantes ou les psychoses du moment – santé, pollution, égalité, violence, attentats, météo, etc. – permet à un pouvoir hyper-centralisé de disposer presque totalement de nos vies, de nos revenus, de notre épargne et de notre emploi du temps. Et même de nos pensées, car gare à l’opposant qui contesterait la gravité des enjeux ou la pertinence des chiffres justifiant la dictature !!! Un monde presque orwellien, la police politique et la torture en moins …

Et pourtant, c’est bien cette scène surréaliste qui va encore se reproduire une fois ce soir dans mon pays, la France, autrefois surnommé « Le pays de la liberté ». Une scène qui cependant ne semble plus choquer personne, comme si nous nous étions déjà résignés à l’esclavage. Cela me fait beaucoup de peine, cela me fait peur pour l’avenir et cela me met aussi très en colère.

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