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Entre autoritarisme et chaos

Actualité d’Orwell ou absurdité technocratique ?

27 mars 2020

Vous connaissez tous les 4 ministères du roman d’Orwell, « 1984 » : le ministère de la Vérité, qui s’occupe de diffuser la propagande officielle ; le ministère de l’amour, qui s’occupe de torturer et rééduquer les opposants ; le ministère de la paix, qui s’occupe de la guerre, et le ministère de l’abondance, qui s’occupe de gérer la pénurie.

Fiction dystopique invraisemblable en France, croyions-nous il y a encore 2 ans. Eh bien détrompez-vous, il semble qu’avec l’épidémie nos dirigeants soient bien décidés à la mettre en pratique dans notre pays.

N’avons-nous pas un ministère du travail dont la principale préoccupation consiste désormais, sous prétexte de crise sanitaire, à dissuader les salariés dont il n’a pas encore fermé l’entreprise d’aller y travailler (magnifique moyen sans doute de lutter contre le chômage) ?

N’avons-nous pas un ministère du logement qui se préoccupe, sous prétexte d’écologie, d’interdire à la location des millions de logements supposément insalubres (manière infaillible, me direz-vous, de régler la crise du logement) ?

N’avons-nous pas un ministère de la culture dont la principale mission consiste aujourd’hui à organiser la fermeture de tous les lieux de culture (cinémas, théâtres, musées, etc.), tout en persécutant les artistes et écrivains amateurs de Lolita, après nous avoir expliqué pendant 60 ans que le soutien à la culture était une priorité de l’Etat ?

N’avons-nous pas un ministre de sports, qui, après avoir fermé les stades et annulé un très grand nombre de compétitions sportives sous prétexte de crise sanitaire, semble maintenant avoir pour principale préoccupation de faire la chasse aux journalistes sportifs sous prétexte de lutte contre le sexisme (un sport sans installations sportives, sans sportifs, sans public sportif et sans journalistes sportifs, c’est vraiment le top du sport, n’est-ce pas !!!).

N’avons-nous pas un ministère de la justice qui a ordonné la mise en liberté de (dizaines de) milliers de délinquants condamnés tout en faisant voter une loi dispensant totalement de responsabilité pénale les mineurs de 13 ans (alors même que la délinquance violente de cette catégorie d’âge est en train de monter en flèche) ?

N’avons-nous pas un ministre de l’économie qui s’occupe de ruiner l’économie et de préparer sa future faillite par une politique de dépenses publiques insensée, consistant, en gros, à gaspiller nos impôts par l’octroi d’aides massives aux gens qu’il empêche de travailler et à financer avec notre épargne des projets écologiques fumeux ?

N’avons-nous pas un ministre de l’intérieur qui focalise son action sur la répression des honnêtes gens, des français ordinaires et des patriotes tout en laissant une paix royale aux voleurs, aux migrants sans-papiers et aux casseurs gauchistes ?

N’avons-nous pas un ministère de l’éducation qui ferme toutes les universités et empêche les étudiants d’étudier et même de vivre normalement (tout en installant dans les cités U, en guise de lot de consolation sans doute, des distributeurs de protections périodique féminines gratuites dont on se demande vraiment en quoi cela va remédier à ce désastre total dans la transmission du savoir) ?

N’avons-nous pas un ministère de la santé qui, au cours de l’année qui a suivi le déclenchement de l’épidémie, a poursuivi sa politique de réduction des nombres de lits d’hôpitaux et n’a pas été même capable d’augmenter le nombre de places de réanimation ?

N’avons-nous pas un ministère de l’écologie qui est en train de défigurer la France par l’installation de centaines de champs d’éoliennes hideuses, coûteuses, inefficaces, voire dangereuses ?

N’avons-nous pas un ministère des transports qui empêche les gens de se déplacer en restreignant et pénalisant, sous prétexte d’écologie, un moyen de transport indispensable à des dizaines de millions de français – l’automobile -, tout en dissuadant nos concitoyens, sous prétexte de protéger leur santé cette fois, de prendre les transports en commun ? (Donc tous à vélo, comme les chinois au temps de la révolution culturelle, y compris les petits vieux arthritiques !!)

N’avons-nous pas un ministère de l’industrie surtout préoccupé d’insulter et menacer, par pure démagogie, les industriels qui décident de fermer leurs usines françaises devenues non rentables du fait de l’action même du gouvernement (impôts sur la production, contraintes environnementales, politique anti-automobile, etc.) ?

N’avons-nous pas un ministère de l’égalité femmes-hommes « tue l’amour » qui encourage la discrimination anti-hommes, se mêle de réglementer nos comportements amoureux et alimente un climat de rancoeur entre les sexes sous prétexte de lutter contre des violences et les discriminations largement fantasmées ?

Dois-je continuer la liste avec le porte-parole du gouvernement chargé de diffuser les mensonges sans cesse changeants du gouvernement, le ministère de l’égalité des territoires qui organise le chaos territorial avec la nouvelle loi de décentralisation, le ministère de l’agriculture qui assiste sans rien faire à l’agonie des derniers paysans français pour cause d’écologie ou d’ouverture à la concurrence mondiale, ou bien avez-vous compris l’idée générale ?

Mais, la vérité, c’est que l’on n’est même pas ici dans « 1984 » d’Orwell, car il manque à nos dirigeants – reconnaissons-le tout de même – la méchanceté et le fanatisme. On est plutôt arrivé, me semble-t-il, au stade ultime de la décomposition de notre Etat-providence interventionniste : celui où, à force de multiplier des interdictions et obligations absurdes sous prétexte de faire notre bien, il finit par paralyser et détruire la société qu’il prétend protéger …

PS : en fait, En fait, non ce monde d’aujourd’hui n’est pas totalement Orwellien, il manque la cohérence idéologique et l’oppression policière. il a quelques-unes des caractéristiques ubuesques de personnage de Jarry, avec cet Etat prétentieux qui écrase et dévore les gens. Il emprunte aussi au film « Brazil » ce mélange d’utilisation massive des hautes technologies et d’inefficacité totale dans l’organisation de la vie courante. Bien sûr, il est imprégné de la même atmosphère de mensonge généralisé que les romans de Zinoviev sur l’agonie du régime soviétique qui continue à promettre un avenir radieux alors qu’il a visiblement tout raté. Mais en fait, tout cela me fait surtout penser à l’oeuvre de Kafka, avec son tout petit personnage écrasé par une gigantesque bureaucratie qui transforme sa vie en un labyrinthe cauchemardesque d’interdictions et d’injonctions absurdes. Donc je dirais 40 % de Kafka, 30 % de Zinoviev, 15 % de Brazil, 5 % de Jarry et seulement 10 % d’Orwell… à négocier, bien sûr….

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