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Poésie et littérature

Biographie de Enrique Cadicamo

cadicamo1 Editeur : La Salida n°46, octobre-novembre 2005

Auteur : Fabrice Hatem

Biographie de Enrique Cadícamo

Né le 15 juillet 1900 de parents d’origine italienne, dans la province de Buenos Aires, il est le dernier né d’une fratrie de dix enfants. Il passe son enfance dans la petite ville de Lujan, avant que sa famille vienne s’installer à Buenos Aires, d’abord dans le quartier de Floresta, puis dans celui de San José de Flores. Il entre à 18 ans aux archives du Conseil National de l’Éducation, où il rencontre des figures éminentes du monde des lettres portègnes, comme Leopoldo Lugones et Pablo Suero qui l’incite à se tourner vers la poésie populaire. Il fréquente les différents milieux de la bohème littéraire portègne, qui se réunissent selon leurs affinités dans les cafés comme El Telegrafo, au centre ville, ou Paulista, dans le quartier de Flores. Il connaît son premier grand succès public en 1925 avec le tango Pompas de jabón, mis en musique par Roberto Goyeneche, bientôt suivi par un deuxième « hit », ¡ Che papusa, oí ! en 1927. Il entreprend ensuite de nombreux voyages, alternant à partir de la fin des années 1920 de longs séjours en Europe (1928 et 1931), en Amérique latine (1935) et aux États-Unis (1935, 1937) avec des retours à Buenos Aires. Il continue ensuite ses activités à Buenos Aires dans les années 1940, mais ses textes de tangos se font plus rares à partir de 1950. Il meurt à Buenos Aires le 3 décembre 1999, quelques mois seulement avant de devenir centenaire.

Les tangos et les musiciens de Cadícamo

Cadícamo a été, avec près de 300 oeuvres enregistrées dont 23 par Gardel, l’un des auteurs les plus prolifiques de tangos. Parmi ses chansons, on peut notamment citer : Anclao en París, Apologia tanguera, Ave de paso, Boedo y san Juan, Carnavales de mi vida, ¡ Che papusa oí !, Compadrón, El cantor de Buenos Aires, La novia ausente, La casita de mis viejos, La Reina del tango, Los mareados, Luces de paris, Madame Ivonne, Muñeca brava, Niebla del Riachuelo, Nostalgias, Nunca tuvo novio, Pico de oro, Pompas de jabón, Rondando tu esquina, Rubí, San José de Flores, Se llamaba Alberto Arolas, Tengo mil novias, Tres amigos. Il est également l’auteur, sous le pseudonyme de Rosendo Luna, de quelques thèmes musicaux, parmi lesquels on peut citer : Mientras gime el bandoneón, Palais de glace, Por las calles de la vida, Tres amigos, etc.

Parmi ses principaux musiciens on doit tout d’abord citer, outre bien sûr son grand complice Juan Carlos Cobián (voir article dans ce numéro) : Aníbal Troilo (Garúa, Naipe, Acaso, Pa’que bailen los muchachos…), José Maria Aguilar, Eduardo Arolas, Agustín Bardi, Guillermo Barbieri, Antonio Buglione, Angel d’Agostino, Juan d’Arienzo, Julio et Francisco de Caro, Miguel Caló, José Canet, Charlo, Enrique Delfino, Roberto Firpo, Roberto Emilio Goyeneche, Pedro Laurenz, Francisco Lomuto, Enrique Maciel, Pedro Maffia, Carlos Marcucci, Mariano Mores, Ciriaco Ortiz, Manuel Parada, Luis Petrucelli, Eduardo Peyrera, Osvaldo Pugliese, Rosita Quiroga, Enrique Rodriguez, Gerardo Matos Rodriguez, Rafael Rossi, Horacio Pettorossi, Julio César Sanders, Luis Stazo, Federico Scorticati, Rodolfo Sciaramella, Ricardo Tanturi, Alberto Suárez Villanueva, Luis Visca, etc…

Un auteur aux multiples facettes

La vitalité créatrice de Cadícamo ne s’est pas seulement manifestée dans la chanson de tango, mais également dans le cinéma, le théâtre, la littérature, l’historiographie. Il a notamment publié plusieurs recueils de poèmes et des nouvelles, où il décrit l’atmosphère du Buenos Aires du début du siècle : Luna del bajo fundo (1940), Viento que lleva y trae (1945), Abierto toda la noche (1946), Los inquilinos de la noche. Il est l’auteur de nombreuses revues et pièces de théâtre : La epopeya del tango, La baba del diablo, Los cuentos del principe, Dynamismo 1933, Juanita la popular (voir également l’article de Mariano Bustelo dans ce numéro pour le reste de son oeuvre).

Fabrice Hatem

Pour en savoir plus sur Cadicamo : /2006/04/23/le-poete-enrique-cadicamo/

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