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La dictature insidieuse

La dictature insidieuse (version de travail)

Nous vivons aujourd’hui un étrange paradoxe : alors que l’Etat français devient chaque jour un peu plus interventionniste, un peu plus autoritaire, un peu plus moralisateur, il perd simultanément son efficacité, tandis que s’évanouissent le respect et la crainte qu’il inspirait autrefois.

D’un côté une dictature étatique qui, peu à peu, enserre nos vies, telle une pieuvre aux mille tentacules, dans un carcan de plus en plus serré de contraintes, d’interdits, de contrôles et de spoliations légales. Et qui, en criminalisant au nom du bien collectif et du progrès social les actes les plus banals, réduit progressivement les citoyens médusés à une craintive docilité… avant peut-être que celle-ci ne cède brutalement la place, à l’occasion d’une énième agression contre leurs libertés, à une rébellion ouverte.

De l’autre côté, des gaspillages publics éhontés, une criminalité hors de contrôle, et un rejet croissant par les populations de cet Etat qui semble s’entêter à vouloir faire leur bien sans leur demander leur avis, ou plutôt contre leur avis, en tentant de donner forme à de utopies multiculturalistes et diversitaires dont en fait ils ne veulent pas.

L’objet de cet ouvrage est décrire les différentes voies par lesquelles s’instaure progressivement cette dictature à la fois insidieuse et inefficace.

Pour résumer ma thèse en trois mots, je dirai que l’Etat est devenu aujourd’hui trop puissant et trop interventionniste, et de ce fait même profondément impotent et inefficace ; qu’il est tenté de devenir de plus en plus répressif vis-à-vis du citoyen ordinaire sans pour autant parvenir à enrayer l’ensauvagement de la société et la montée de la violence ; et qu’enfin il est pénétré sous l’influence de lobbies minoritaires d’une dangereuse illusion prométhéenne selon laquelle il aurait pour mission de guider une société rétrograde et rétive sur les chemins du progrès multiculturaliste – une illusion  qui risque de conduire in fine à la fragmentation sociale, à la lutte de tous contre tous et au chaos.

Dans le dernier chapitre de l’ouvrage, j’examinerai la manière dont la population développe spontanément des comportements de résistance à cette dictature insidieuse : en s’enfuyant, physiquement ou psychologiquement, hors de son atteinte, par l’émigration à l’étranger ou la mise en oeuvre dans sa vie quotidienne de comportements d’évitement ; en refusant de respecter des lois qui lui paraissent injustes, à travers l’adoption de comportements et d’attitudes de nature délinquante afin de pouvoir continuer à se livrer aux actes les plus banals – mais désormais proscrits – de la vie quotidienne ; en se repliant sur des communautés protectrices régies par des règles différentes de celles, délégitimées, de la République ; enfin, pour certains, en s’engageant dans la voie de la rébellion ouverte, violente ou non.  

Cette tentation totalitaire de l’Etat français ne risque-elle pas de déboucher ainsi, à travers une dé-légitimation de l’ordre républicain, au mieux sur la démoralisation généralisée de la population, au pire sur la fragmentation sociale, la révolte, la lutte de tous contre tous, la violence et le chaos ?  

Pour consulter cet ouvrage dans sa version de travail actuelle, cliquez sur : Dictature 

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