Le problème des dirigeants occidentaux modernistes, c’est qu’ils sont frappés (particulièrement en France) d’une étrange forme d’hubris. Ils semblent croire en effet, qu’ils se trouvent à la tête d’Etats tout -puissants, capables de par leur taille mythifié de s’affranchir des réalités monétaires, budgétaires et financières les plus élémentaires pour dépenser sans compter afin de façonner l’économie, la société, et même le monde entier, dans le sens voulu par eux. Dans le même ordre d’idées, ils croient pouvoir utiliser sans limites l’arme de la loi pour orienter une société rétive sur la voie du progrès social et moral.
Bien entendu, cette croyance est une illusion. L’accumulation des dépenses publiques non financées, plus ou moins improvisées dans un climat général de gabegie populiste, conduit à l’endettement, à l’inflation et finalement à la faillite. L’application de lois sans cesse plus liberticides et arbitraires à une société de plus en plus rétive conduit à une situation généralisée de méfiance et de ressentiment vis-à-vis de l’Etat et de ses dirigeants.
Finalement, un beau jour, l’utopie séduisante de l’Etat-providence, transformé en un chancre obèse et hors de contrôle pesant de manière insupportable sur la société, s’effondre dans le fracas d’une monstrueuse crise de la dette souveraine. Et alors, adieu, vaches, cochons, poulets !!! Ce n’est plus simplement le versement du énième chèque social qui est suspendu, c’est l’hôpital, l’école, la sécurité et la justice qui disparaissent corps et biens, avec en prime toutes nos économies dévorées par l’inflation et la faillite publique.
Et alors, après une crise terrible, on pourra peut-être espérer repartir sur des bases saines où un Etat modeste, à la fiscalité douce, se contentera d’apprendre aux enfants à lire (ce qu’il ne fait plus). Au lieu, comme aujourd’hui, de vouloir toucher à tout, avec pour conséquence de tout dérégler.
Mais nous, nous serons ruinés, mon frère….