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Petites pochades sans importance

Paradoxe

26 octobre 2020

C’est drôle, je passe mon temps à poster des messages alarmistes sur Facebook, mais en attendant, je n’ai jamais été aussi heureux.

Avec le télétravail, je peux me promener de temps en temps le matin dans mon quartier de Montmartre.

Avec le redoux actuel, c’est délicieux.

Comme il n’y a pas un touriste (pauvres hôteliers), les rues sont merveilleusement calmes et les cafetiers de la rue Lepic (presque tous ouverts) sont aux petits soins avec leurs clients.

Ceux-ci, qui sont tous très inquiets, parlent beaucoup entre eux, de table en table, pour commenter la situation. Cela permet de rencontrer de nouveaux amis.

Le vieil accordéoniste maghrébin de la place Emile Goudeau est là, fidèle au poste.

Je m’assois en face de lui sur un banc pour l’écouter jouer la Complainte de la Butte. Cela me console du reste.

Parfois, je rencontre un copain d’enfance. On se dit bonjour, on échange des nouvelles sur nos autres copains d’enfance, et puis on se dit au revoir.

Ensuite, je vais voir une veille amie de ma mère, qui m’accueille avec joie et m’offre un café dans son atelier du Bateau-lavoir.

En plus, les bobos écolos du coin, dont je dis par ailleurs tant de mal, ont transformé la rue Audran et la rue des Trois-Frères en jardins fleuris.

C’est vraiment très agréable. Et encore, je ne vous dis pas tout (voir lien).

Bon, l’effondrement et la maladie attendront encore demain, j’espère.

Comme le disait Talleyrand au soir de sa vie, « Qui n4a pas vécu dans les dernières années de l’Ancien régime ne sait pas ce qu’est la douceur de vivre ».

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