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Entre progressisme et populisme

La montée de l’insécurité, facteur majeur d’aggravation des inégalités sociales

8 octobre 2020

Le débat sur les inégalités, tel qu’il est porté par les milieux de gauche, se focalise habituellement sur les problématiques liées aux revenus ou aux patrimoines. Mais un autre facteur majeur d’inégalités est constamment occulté par ce discours des pseudo-progressistes : celui de l’insécurité liée à la délinquance. En effet, celle-ci a dans la réalité un impact particulièrement destructeur sur les catégories les plus démunies de la population, notamment pour les raisons suivantes :

– Parce les gens pauvres vivent eux-mêmes souvent dans des quartiers pauvres et dégradés, plus directement exposés à la violence des bandes de délinquants du voisinage.

– Parce que la protection exercée par la police est moins efficace dans ces quartiers (sous-effectifs, guérilla urbaine, policiers découragés ne répondant même plus aux appels d’urgence).

– Parce que les délinquants peuvent faire régner dans ces quartiers, pour les raisons précédentes, un climat d’intimidation et de peur qui pèse lourdement sur le quotidien des habitants.

– Parce que le recours aux différentes procédures protectrices des victimes (du dépôt de plainte au procès…) est infiniment plus aléatoire pour les gens pauvres vivant dans des quartiers pauvres que pour les gens riches vivant dans des quartiers riches. A l’extrême, les hyper-pauvres n’osent même plus porter plainte quand ils ont été victimes d’une infraction (peur des représailles, peur de la police dans le cas des sans-papiers…).

– Parce que les gens pauvres n’ont pas les moyens de se payer les mêmes moyens de protection contre les délinquants que les personnes plus aisées (portes efficacement blindées, alarmes, immeubles sécurisés, etc.).

– Parce la pauvreté s’accompagne souvent d’une situation de faiblesse et d’isolement qui fait de ces personnes des proies faciles pour les délinquants (femmes seules, retraités, malades, sans-papiers, etc.).

– Parce que le patrimoine des gens pauvres est constitué d’une proportion plus forte de biens susceptibles d’intéresser les petits délinquants (thésaurisation d’argent liquide, petit électroménager, etc.).

– Parce que, de ce fait, les vols et dégradations ont un impact direct beaucoup plus destructeur pour les gens pauvres que pour les riches (ex : vol de l’argent liquide d’un petit retraité lui permettant de boucler la fin du mois).

– Parce que les gens pauvres n’ont pas accès aux mêmes mécanismes assurantiels leur permettant d’être indemnisés des préjudices subis (ex : sans-papier dont les économies en liquide provenant d’un travail au noir ont été dérobées vs détenteur d’une gold card indemnisé dans les 24 heures d’un prélèvement frauduleux en ligne).

Je n’invente pas tout cela : j’ai été directement témoin, à maintes occasions, de ces dénis de justice qui s’exercent au détriment des plus faibles et font peser sur eux, de manière vraiment disproportionnée et insupportablement injuste, le poids de l’insécurité.

Si les militants qui se prétendent progressistes étaient vraiment sensibles aux souffrances réelles des gens, la première chose qu’ils devraient faire, c’est réclamer la restauration de l’ordre républicain partout en France. Et pour cela, exiger plus de moyens pour la police, plus de sévérité de la justice, plus de places en prisons et une réelle application des peines.

Mais non, cela leur brûlerait la bouche de tenir ce discours soi-disant réactionnaire et répressif. Ils préfèrent continuer à ressasser leur discours victimaire pro-racaille et leurs petites utopies angélistes bisounours plutôt que de s’attaquer aux problèmes réels des gens pauvres, placés largement par leurs soins en première ligne face à l’actuel déferlement de la délinquance.

Quelle hypocrisie !!!

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