Catégories
Entre autoritarisme et chaos

Journal d’un confiné – Révélateur

29 avril 2020

Cela fait des dizaines d’années maintenant que le projet mondialiste, multiculturaliste et étatiste de nos élites fait sentir chaque jour un peu plus ses conséquences mortifères sur notre pays :

– Par l’accumulation des impôts, des déficits et de la dette publique, liée à une politique délirante d’intervention étatique tous azimuth, source d’immenses gaspillages et sans que jamais aucune politique publique ne fasse l’objet d’une évaluation sérieuse.

– Par une politique incroyablement naïve d’ouverture déséquilibrée au libre-échange, menée sous les auspices des eurocrates de Bruxelles, et entraînant la ruine de notre industrie exposée sans défense aux coups d’une concurrence chinoise totalement asymétrique.

– Par la diffusion d’une idéologie multiculturaliste empoisonnée, qui, en nous faisant perdre la fierté de notre histoire et le sens de nos valeurs communes, détruit la capacité de la société à faire corps et entraîne un phénomène de fragmentation sociale encore accéléré par un afflux migratoire massif que nous ne parvenons plus à intégrer.

– Par la destruction systématique de toutes les hiérarchies naturelles et de toutes les institutions qui structurent une société : organisation de la famille dénigrée par les féministes, entrepreneurs et patrons voués aux gémonies par les gauchistes, armée honnie par les pacifistes. Quant au caractère parfaitement légitime des inégalités de situation sociale et de richesse liées aux inégalités de talent, il est nié par une stupide idéologie égalitariste conduisant implacablement au nivellement par le bas.

Bref, nos modernisateurs progressistes se sont employés à détruire toutes les valeurs traditionnelles et de bon sens qui, au fond, faisaient la force de notre société : l’amour de notre pays, la fierté de son histoire, le sens de l’épargne et de la famille, l’admiration émulatrice pour les modèles de réussite, la fierté de travailler pour produire des choses utiles, le sens de la responsabilité face à sa propre vie, l’idée d’un devoir personnel de solidarité vis-à-vis d’autrui , le refus de la tyrannie étatique (fut-elle maquillée de bienveillance)….

Et depuis des dizaines d’années, ils s’emploient aussi à nier les conséquences destructrices de leur projet insensé en stigmatisant les lanceurs d’alerte, en trafiquant les chiffres, en jetant un voile pudique sur les réalités qui dérangent et qui ont pour nom : désindustrialisation massive, délocalisation, chômage de masse, fragmentation de la nation en communautés indifférentes voire hostiles les unes aux autres, anomie sociale, violence, insécurité, naufrage des comptes publics et délabrement de notre Etat, destruction de notre culture et de notre mémoire collective…

La crise sanitaire actuelle joue à cet égard le rôle d’un puissant signal d’alarme, en mettant brutalement en lumière, avec la précision d’une radiographie aux rayons X, toutes ces zones de fracture et de faiblesse de notre société.

Mais au lieu d’en tirer au moins profit pour opérer une sorte de retour sur nous-même et prendre la mesure du chemin que nous avons déjà parcouru sur la voie du déclin, nous préférons (collectivement et à travers les choix imposés par nos dirigeants), persévérer dans nos mauvaises habitudes du déni et de la fuite en avant.

En l’occurrence, cette fuite en avant prend aujourd’hui la forme d’un programme délirant de dépenses et d’endettement publics. Soi-disant destinés à « relancer » l’économie, sa motivation profonde et inavoué consiste à nous masquer à nous-mêmes, par une débauche de dépenses sans recettes, la réalité de notre ruine : à continuer à consommer sans produire, à dépenser un argent que nous n’avons pas gagné, à lancer de nouveaux projets publics pharaoniques alors que nous enfants sortent de l’école primaire sans savoir lire, et à accueillir à bras ouverts des gens qui ne nous aiment pas… Bref, à continuer à nous bercer encore un petit peu dans l’illusion que nous sommes riches et puissants alors que nous sommes déjà affaiblis, et, d’une certaine manière, ruinés.

Mais nous n’aurons pas les moyens de nous payer deux crises du COVID. A la prochaine grande crise collective – et celle-ci aura nécessairement lieu, tout simplement parce que l’affaiblissement de notre corps social la rend chaque jour plus probable -, l’Etat n’aura tout simplement plus les moyens de masquer notre décadence par l’achat d’un autre décor à la Potemkine (la forme plus probable de cette prochaine crise étant d’ailleurs justement celle d’une brutale dégradation de nos comptes publics et de la capacité de l’Etat à honorer sa dette). Les conséquences totalement destructrices du projet mondialiste –multiculturaliste apparaîtront alors au grand jour. Mais il sera sans doute trop tard.

A moins que, tout de suite, nous ne nous ressaisissions en retrouvant la voie du patriotisme, du sens de la famille, du travail, de l’épargne, des hiérarchies du talent et de la réussite. Toutes ces choses de bon sens piétinées par les utopistes liquidateurs.

Mais ces gens-là sont des ennemis redoutables, puissants, influents, manipulateurs, utilisant avec une habileté diabolique les instruments de la démagogie, de la diffamation et de l’intimidation contre leurs adversaires patriotes. Il est donc possible que nous ne parvenions pas à libérer notre pays de leur insidieuse dictature.

Dans ce cas, la nature ayant horreur du vide, il faut nous attendre, non à l’avènement d’une impraticable société multiculturaliste, mais à un effondrement de notre pays dans la décadence et le chaos. A un affaiblissement durable de l’ensemble de l’Europe de l’ouest. Et la nature, même humaine, ayant horreur du vide, à un déplacement de l’épicentre de la prospérité économique et du pouvoir politico-militaire vers un extrème-orient sous influence chinoise.

Essayons quand même de résister. Car, comme le disent deux proverbes bien connus, 1) le pire n’est jamais sur et 2) il n’est pas nécessaire d’espérer pour entreprendre…Après tout, quelles étaient les chances de De Gaulle en juin 1940 ? « 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.