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Entre autoritarisme et chaos

Contradiction ?

27 juin 2020

Certains de mes amis et suiveurs facebook pourraient penser que mon attitude est contradictoire.

En effet, je ne cesse de m’élever dans mes écrits contre la montée de l’autoritarisme étatique et l’instauration d’une société de surveillance généralisée qui pourraient, si nous n’y prenons garde, déboucher sur l’instauration d’une forme de totalitarisme « soft ».

De l’autre, je vais participer à une manifestation de soutien aux policiers.  « Cherchez l’erreur, il fait n’importe quoi, ce type, il est totalement incohérent » claironneront les esprits forts.

Non, je ne fais pas n’importe quoi, au contraire, je suis très cohérent et je vais essayer de vous expliquer pourquoi en quelque mots.

Je pense que l’une des clés de l’actuelle crise française réside dans la dérive de notre ancien « Etat-Providence » vers un Etat de plus en plus autoritaire et tentaculaire, mais qui, en même temps, perd chaque jour un peu plus de son autorité et de son efficacité.

Un Etat qui, sous le prétexte de faire notre bien dans tous les domaines en multipliant à l’infini ses interventions, nous spolie fiscalement pour ne nous offrir en échange que des services publics toujours plus médiocres, dans un contexte de gabegie généralisée des finances publiques.

Un Etat qui contrôle et surveille la vie des citoyens ordinaires de manière toujours plus étroite, sans parvenir pour autant en aucune manière à assurer notre sécurité quotidienne face aux délinquants qu’il n’arrête plus, ne condamne plus, ne punit plus.

Un Etat qui nous abreuve de promesses utopiques et creuses en fonction des modes du moment (féminisme, diversité, écologie…) tout en renonçant à assurer ses fonctions essentielles : sécurité, éducation élémentaire, protection des frontières, santé publique…

Un Etat dont les dirigeants nous mentent et nient la réalité de la crise nationale majeure que sa faillite est en train de provoquer.

Nous étions, paraît-il, le meilleur système de santé du monde jusqu’à ce que l’épidémie ne révèle notre totale impréparation sanitaire.

Nous avons soi-disant garanti l’accès à tous à l’enseignement supérieur, mais les élèves de nos collèges ne savent plus lire, ni écrire, ni compter, et nos universités s’enfoncent chaque jour un peu plus dans la tiers-mondisation. 

Alors même que le nombre de lois liberticides et d’infractions prévues par le code pénal ne cesse d’augmenter, notre police et notre justice ne parviennent plus à faire régner l’ordre dans notre pays soumis à la loi des voyous, des fanatiques et des gangsters.

Et demain, notre armée, soi-disant l’un des plus puissantes du monde, ne risque-t-elle pas de se faire soudainement battre à plat de couture si par malheur un conflit éclatait en Méditerranée ou ailleurs ?

Les agents de l’Etat sont aux premières loges pour constater à la fois l’étendue de cette faillite et l’ampleur du déni qui tente de la masquer.

Les enseignants qui voient la discipline scolaire et le niveau de leurs élèves s’effondrer.

Les personnels de santé qui constatent le naufrage de l’hôpital public.

Les militaires qui savent parfaitement que faute des moyens nécessaires, notre armée serait totalement incapable d’affronter un conflit de grande ou même moyenne ampleur.

Et, pour en revenir à notre sujet, les policiers qui voient chaque jour se déliter un peu plus l’ordre public qu’ils sont chargés de protéger.

Tous ces gens dévoués au service public, pénétrés d’une haute idée de leur mission, balancent aujourd’hui entre le désespoir de ne plus être en mesure de l’assurer correctement, et la colère de voir leur détresse masquée par un discours lénifiant qui nie l’ampleur de la crise à laquelle ils sont confrontés.

Et c’est pour cela que je suis allé manifester mon soutien aux policiers républicains, comme demain j’irai le faire aux côtés des militaires, des professionnels de santé et des enseignants (à condition bien sûr que leur mouvement de protestation ne soit pas noyauté en sous-main par les gauchistes).

Et je me permets de vous inciter à suivre mon exemple, car seul un grand mouvement de révolte patriotique permettra de sauver notre pays de la ruine et du chaos qui le menacent.

Voilà. Vous ai-je convaincu ?

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