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Poésies en Vrac

Sale goujat

Moi, Kelbocha, royal birman
Je vivais agréablement
J’avais tout l’amour de maman
Lové contre elle sur le divan.

Mais un jour de janvier dernier
Débarqua dans l’appartement
Un grand humain dépenaillé
A l’odeur de chien méchant.

Ce sale type embrassa maman
Et soudain, ne voilà-t-il pas
Qu’il lui dit en me regardant :
« Il est joli, ton chat siamois ! »

Chat siamois ?? Quel rustre ignorant !!
Ne vit-il pas, cet incapable
Que j’étais un royal birman
Au pedigree impeccable ?!

La haine en moi s’accumula
Déjà qu’il me volait maman
Mais en plus, ce sale goujat
Méprisait mes titres et mon rang.

Et lorsque maman s’éclipsa
Il en profita honteusement
Pour me caresser le minois
Là, à même le divan !!

Cette crapule trompait maman
Comme ça, ouvertement !!!
Alors, j’ai vu bouillir mon sang !!
J’ai feulé, agressivement.

Puis j’ai planté, allègrement
Mes griffes dans ses fondements.
Il a hurlé, puis honteusement
S’est enfui de l’appartement.

Ma maîtresse, un peu dépitée
M’a grondé, mais finalement,
Après un ronron appuyé
M’a repris contre elle en souriant.

Oyez, oyez, humains amants !!
La leçon de cet incident :
On ne vole pas impunément
Sa maîtresse au royal birman !!

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