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Pour un féminisme apaisé

Progressisme moral ou régime de punitions collectives généralisées ?

Je crois que j’ai compris aujourd’hui ce qui dans les évolutions actuelles de notre pays rend beaucoup de nos concitoyens fous de rage, les conduisant à une forme de radicalisation conservatrice.

C’est la manière dont les gouvernements successifs des 10 dernières années (depuis 2012) confondent politiques progressistes et punition collective.

Cette confusion mortifère consiste, sous prétexte de progrès moraux ou sociaux souvent imaginaires (en tout cas issus d’une vision dogmatique et contestable du progrès), à édicter une loi pénalisant toute une catégorie de la population pour la contraindre (manu militari, en quelque sorte) à se plier à cette vision dogmatique du progrès.

Et cela, en ne tenant aucun compte des désagréments et des humiliations injustes ainsi infligées à des personnes parfaitement innocentes, mais que des lois ineptes et invasives ont décidé de criminaliser.

Voici quelques exemples :

– Sous prétexte de lutter contre l’insécurité routière, on limite la vitesse sur les routes à 80 kms/h et on fait perdre, sous peine d’amende, un temps énorme aux populations rurales sur leurs trajets quotidiens ;

– Sous prétexte de lutter contre la pollution à Paris, on rend impossible la circulation automobile par une sorte de guérilla administrative et réglementaire sans fournir de rééls moyens de transports de substitition ;

– Sous prétexte de lutter contre les « réseaux de traite », on empêche les prostituées indépendantes et consentantes (et elles sont très nombreuses en fait) de travailler en pénalisant leurs clients (et accessoirement on prive plein de mecs vieux ou peu séduisants du seul moyen d’accès au plaisir qui leur reste).

– Sous prétexte de lutter contre l’homophobie, le sexisme, les discriminations, on édicte des lois criminalisant l’expression d’idées conservatrices ou patriotes, l’hostilité au multiculturalisme étant de ce fait criminalisée.

– Sous prétexte d’égalité salariale homme-femme, on crée toute une batterie de nouvelles mesures contraignantes sur les politiques salariales des entreprises.

– Sans oublier toutes ces lois à sens unique établissant une présomption a priori de culpabilité de la gent masculine dans tous les rapports hommes-femmes (harcèlement, violences, etc.) avant même que la preuve soit vraiment administrée.

… Et cerise sur le gâteau, l’insupportable immixion du législateur dans les choix éducatifs avec l’interdiction de la fessée (je rêve !!!).

Bref, exactement comme l’enfer est pavé de bonnes intentions, le progressisme écolo-féministe-multiculturaliste est en train de transformer la France en une sorte de dictature totalitaire moralisatrice, où l’Etat prétend se mêler de tout, orienter nos opinions et dicter nos comportements les plus intimes pour faire notre bonheur malgré nous… et accessoirement, on pousse un nombre croissant de gens autrefois respectueux de la loi à prendre l’habitude d’enfreindre des lois qui leur paraissent injustes, développant ainsi des réflexes de délinquants).

C’est évidement insupportable, inacceptable et je pense que c’est l’une des principales raisons pour lesquelles 1) une partie de l’opinion est en train de se radicaliser sur des positions conservatrices anti-système ; 2) L’Etat et ses représentants, à force se transformer aux yeux des gens en une entité oppressive, va être de ce fait l’objet d’un ressentiment voire d’une haine croissants et potentiellement explosifs (dont l’épisode des « gilets jaunes » constitue un aveuglant prodrome).

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