Aujourd’hui, il m’est arrivé une histoire étrange (et à vrai dire assez désagréable) avec une jeune femme (enfin je veux dire avec le personnage féminin principal d’une nouvelle que je suis en train d’écrire).
Voila. j’avais inventé une histoire où cette jeune femme était très malheureuse, victime de gens très méchants, mais où j’arrivais par mon courage à la sauver des griffes de ces salopards (enfin, je veux dire le personnage masculin principal de ma nouvelle, qui est resté amoureux d’elle malgré qu’elle l’ait abandonné plusieurs années auparavant).
Et puis paf , au fil des lignes que j’écrivais, la fille s’est émancipée toute seule et s’est révélée être une battante qui n’avait pas besoin de moi (enfin de mon personnage masculin principal) pour s’en sortir. Comble du comble, c’est elle maintenant qui me donne un coup de main parce que je suis tombé dans la mouise (enfin, je veux dire mon personnage masculin principal, dont en fait elle est restée secrètement amoureuse malgré qu’elle l’ait trahi).
J’ai beau essayer de la faire rentrer dans les rails de mon histoire initiale, rien n’y fait, elle continue à maîtriser sa vie et à aller de succès en succès, pendant que je suis malade et au chômage (enfin, je veux dire mon personnage masculin principal). Pfff!!!
Mais je ne vais pas me laisser faire comme ça par cette petite greluche prétentieuse : cet après-midi, je vais lui faire attraper la tuberculose et tomber dans la misère. Comme ça, je pourrai de nouveau jouer l’amant chevaleresque et la tirer d’affaire (enfin je veux dire le personnage masculin principal de ma nouvelle).
Ah ! Mais ! Quand même !! Si on ne peut même plus être obéi par les personnages féminins de ses propres romans, où va le monde ?