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Films musicaux nord-Américains avant 1968

Un jour à New York (On the Town)

Film musical de Stanley Donen et Gene Kelly, musique de Leonard Bernstein (revue par Roger Edens), chorégraphies de Gene Kelly, avec Gene Kelly, Franck Sinatra, Jules Munshin, Betty Garrett, Claire Huddesen, Vera Elen, Etats-Unis, 1949, 98 minutes.

Trois marins de l’US Navy disposent de 24 heures de permission pour visiter New York. Ce court séjour va leur permettre de vivre une comédie sentimentale échevelée avec trois jeunes et jolies habitantes de la ville.

ImageAdapté d’une comédie musicale éponyme créée à Broadway en 1944, On the Town réunit à nouveau Gene Kelly et Frank Sinatra qui avaient déjà tourné ensemble, quelques mois plus tôt, un autre film, Match d’amour. Il rencontra à sa sortie un grand succès auprès du public comme de la critique, récoltant au passage plusieurs récompenses académiques.

ImageIl nous offre des chorégraphies pleines de vitalité, de couleur et d’invention (Miss turnstyle, Count on Me, On the town, When You Walk Down Mainstreet With Me) et quelques jolies chansons souvent en partie dansées (Come Up to My Place, New York is a Wonderfull town, My Prehistorical Man, A Day in New York…).

ImageCeci dit, je n’ai pas été ébloui par ce film. La raison en est peut-être un scénario trop échevellé, un peu lassant à force de rebondissements pas vraiment inattendus, de petits suspenses pas toujours bien emmanchés ou d’effets comiques à moitié éventés. Le ton général du film, presque entièrement campé dans une gaieté un peu forcée, manque aussi de variété, et fatigue par son hyperactivité.

ImageQuand aux acteurs, les trois personnages féminins – des petites new-yorkaises piquantes et décidées mais sans profondeur et sans force érotique – manquent un peu de charisme. Frank Sinatra, quoique bon acteur et excellent chanteur, n’est pas ici à la hauteur de son exceptionnelle réputation. Il forme avec Gene Kelly et un troisième larron sans grande personnalité, Jules Mushin, un trio d’adolescents attardés et gaffeurs, cantonnés dans le registre du burlesque agité.

ImageEnfin, le style musical, dominé par les flonflons d’un grand orchestre symphonique de variétés, ne m’a laissé aucun souvenir marquant : pas un refrain, pas un rythme n’ont surnagé de mes trois visionnages successifs du film. Et je me suis alors rappelé que la partition originale de Leonard Bernstein, jugé trop ampoulée, avait été partiellement revue par Roger Edens au moment du tournage. Une refonte à mon avis encore insuffisante…

ImageCeci dit, On the town peut se regarder avec plaisir un soir de désoeuvrement, ne serait-ce-que pour apprécier les jolies images de New-York, tournées en extérieurs, et qui permettent de ressentir l’atmosphère confiante et affairée de la ville, qui à l’époque était pratiquement devenue la capitale du monde.

Pour en savoir davantage sur le film, consulter la fiche Wikipedia. Pour visionner la bande-annonce, cliquez sur : Trailer.

Fabrice Hatem

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