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Films musicaux nord-Américains avant 1968

A Star is Born (Une étoile est née)

ImageDrame psychologique de Georges Cukor, musique de Harold Arlen et Ira Gershwin, avec Judy Garland et James Mason, 1954, Etats-Unis, 176 minutes (version restaurée).

Esther Blodgett (Judy Garland), une jeune chanteuse de jazz, est remarquée par un acteur vedette d’Hollywood, Norman Maine (James Mason), qui la fait engager par son studio. Elle connaît alors une ascension fulgurante, tandis que lui sombre dans l’alcoolisme et la déchéance. Esther, qui a entretemps épousé Norman, parviendra-t-elle à l’empêcher de se détruire ?

Image Remake musical réussi d’un film éponyme de 1937, ce magnifique drame psychologique décrit de manière très émouvante la dérive d’un couple de stars de cinéma, dont la relation est menacée par la déchéance suicidaire de l’un d’eux. Il donne lieu à une description très vivante et pleine d’humour de l’univers des studios hollywoodiens, vastes usines à rêves où règnent aussi l’hypocrisie, l’arrivisme et le faux semblant.

ImageJames Mason y incarne avec brio une personnalité complexe, mélange de séduction, de fierté blessée, de générosité et d’alcoolisme autodestructeur. Judy Garland fait sentir le désarroi d’une femme confrontée, impuissante, à la déchéance progressive de l’homme qu’elle continue cependant d’aimer. La puissance dramatique de son rôle est encore renforcée par les circonstances particulières du tournage. L’actrice, rongée par la toxicomanie, avait en effet vu quelques années plus tôt son contrat dénoncé par la MGM pour cause d’instabilité comportementale. Elle avait traversé de ce fait une situation très similaire à celle évoquée dans A star is Born, qui marque justement son come-back à l’écran…

ImageLa partie musicale du film comprend, outre de nombreux passage instrumentaux de style jazzy, une petite dizaine de chansons, toutes interprétées par Judy Garland, qui parcourt avec bonheur un très large registre expressif : gaieté et joie de vivre (Gotta Have Me Go with You ; Lose That Long Face – avec en prime un numéro de claquettes) récit désabusé d’une vie de galère (Born in a Trunk), amour dans tous ses états (espoir dans Here’s What I’m Here et It’s a New World, bonheur dans Someone at Last, nostalgie dans The Man That Got Away).

ImageBien accueilli par la critique et par le public à sa sortie – malgré l’échec de Judy Garland pour l’attribution de l’Oscar du meilleur premier rôle féminin -, A Star is Born a depuis lors pris place parmi les monuments du cinéma américain. Il a fait l’objet d’un nouveau remake en 1976, avec Barbra Streisand dans le rôle principal, qui n’a pas réussi à détrôner la version de Georges Cukor. Il a également été repris en 2013 dans un film indien, Aashiqui 2.

Pour en savoir davantage sur A Star is Born, consulter la fiche Wikipedia. Pour visionner la bande-annonce, cliquez sur : Trailer.

Fabrice Hatem

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