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Vie culturelle

Les jours et les nuits de Mariana B., La Salida, n°44, bibliographie sur Carlos Di Sarli

ImageEditeur : La Salida, n°44, juin à septembre 2005

Auteur : Mariana Bustelo

Les jours et les nuits de Mariana B.

Vie de musicien

Il y peu d’ouvrages dédiés exclusivement à Carlos Di Sarli. Une exception : le précieux article d’Antonio Cantó publié dans la collection L’Histoire du Tango et datant des années soixante-dix. Cantó, un grand journaliste de tango, a réalisé une biographie du musicien en s’appuyant dans des témoignages de Di Sarli lui-même et de ses proches. Cela donne un texte vivant au ton journalistique (au départ l’article avait été publié dans la revue Cantando). La historia del Tango, vol. 15. Buenos Aires, Corregidor. Numéro dédié à Di Sarli, Vardaro, Gobi, Goñi.

Tradition à Berlin

Au cours des dernières années, de nombreuxponts se sont établis entre Berlin et Buenos Aires, grâce à des artistes voyageant d’une ville à l’autre, à des événements culturels ou des travaux mettant en parallèle l’histoire de deux villes. C’est peut être dans esprit de parallélismes et de voyages qu’a été créé le Salón Urquiza, un nouveau espace de tango à Berlin, une des villes européennes dont la tradition de tango dansé est la plus ancienne. Ce lieu rend hommage au quartier Villa Urquiza, de Buenos Aires, où se trouve le renommé bal Sunderland. J’étais, un peu par hasard, à Berlin le jour de l’inauguration. C’était assez insolite de voyager si loin pour finalement rencontrer des voisins : les danseurs Andrea Reyero et Sebastián, invités pour cet événement. Si vous passez par Berlin, faites un petit tour ! www.salonurquiza.com

Des orchestres et de danseurs

Parmi les nombreuses activités proposées à l’occasion du festival Couleur tango à Paris, ma prédilection allait a priori au grand bal du samedi. Cette année, une accumulation d’imprévus et de forces majeures a tout rendu plus complexe que d’habitude : changement de salle, défection de danseurs. Mais a été finalement magnifique, avec de très grands artistes sur scène et sur la piste… et même davantage que d’habitude.

Premier émerveillement, le nombre et la qualité des orchestres : Color Tango, qui venait pour la deuxième fois à Paris et Hyperion. J’avais l’impression d’être revenue à autre époque, quand il était impossible de danser sans orchestre. C’était aussi un plaisir de simplement s’asseoir pour écouter et goûter les sonorités propres à chaque groupe musical.

Quant aux danseurs invités – Alejandra Mantiñan &t Gabriel Missé, Andrea Missé & Leandro Palou, Dana Frigoli & Pablo Villarraza, Kaena Saighi & Chicho Frumboli – ils dégageaient tous une personnalité très marquée, très différente d’un couple à l’autre. Mais on sentait également une grande complicité et une grande convivialité entre eux, surtout lorsque les quatre couples, au cours du bis final, ont tous terminé par la même « sortie ». Festival Couleurs Tango à la Salle Hausmann (Saint-Denis) le samedi 9 avril 2005

Un homme d’autrefois

C’est grâce à Fabrice Hatem que j’ai connu Oscar Himschoot, un homme simple au grand cœur, et un vrai connaisseur du tango. De passage à Buenos Aires, j’en profitais pour réaliser des entretiens et trouver des collaborations pour La Salida. C’est ainsi que je me suis rendu au bureau d’Oscar Himschoot. Tout de suite, avec beaucoup de générosité et d’enthousiasme pour ce que je lui proposait, il m’a invité à la présentation d’un livre où il pouvait me mettre en contact avec des personnes susceptibles de m’intéresser. Il me cherchait des livres ou me laissait farfouiller dans les étagères pendant des heures ou me suggérait des lectures, toujours d’une façon très respectueuse. Mais avant tout il parlait, car Himschoot était un causeur exceptionnel, une espèce en extinction. Il me manquera lors de mon prochain voyage à Buenos Aires.

Mariana Bustelo

Pour en savoir plus sur Carlos di Sarli et Osvaldo Fresedo : /2005/06/14/la-salida-n-44-carlos-di-sarli/

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