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Entre autoritarisme et chaos

EDF : histoire d’un saccage

Avec l’immense réussite du programme électronucléaire, la France disposait encore il y a vingt ans d’une source d’énergie abondante, propre et bon marché, capable d’assurer son indépendance ainsi que la stabilité des prix en cas de crise d’approvisionnement international. Or les événements actuels montrent que cela n’est désormais plus le cas, avec des hausses de prix records et un risque de pénurie qui se profile pour l’hiver. Cette régression majeure provient de trois causes principales, qui toutes, auraient parfaitement pu être évitées :

– d’une part d’une libéralisation stupide qui fait désormais dépendre les prix de gros français de celui du marché européen (donc en l’occurrence de celui du gaz et du charbon), alors que dans l’ancien système intégré, le consommateur français bénéficiait d’une électricité nucléaire à coût très bas et surtout très stable et indépendant des variations internationales.

– d’autre part, de la mise en place d’un système de pseudo-concurrence dont les dispositions totalement ubuesques consistent notamment à obliger EDF à vendre à très bas prix son électricité nucléaire à ses concurrents pour qu’ils puissent eux-même afficher des prix compétitifs et prendre ainsi des clients à EDF. Pour info, le principal de ces concurrents bénéficiant de ces subventions publiques massives, spoliatrices du consommateur français, s’appelle Total, société multinationale qui vient de réaliser de super-profits grâce à la crise énergétique et vend son carburant à l’armée russe.

– enfin, d’une politique dogmatique de développement des énergies renouvelables, qui a conduit a écraser le consommateur français d’électricité d’impôts nouveaux pour financer ce programme. Coûteuses, hideuses et inefficaces (surtout les éoliennes), ces sources d’énergies montrent aujourd’hui leur totale incapacité à aider en quoi que ce soit l’Europe à juguler la crise énergétique liée à l’embargo sur le gaz russe. N’oublions pas non plus l’absurde et démagogique fermeture de Fessenheim et de plusieurs centrales au charbon en parfait état de fonctionnement dont l’apport nous aurait été aujourd’hui si précieux pour passer les pointes de l’hiver.

Bien sûr, il y a aussi quelques causes plus ou moins fortuites, comme la multiplication des opérations de maintenance liées au retards de planning induits par la crise du Covid, ainsi que des arrêts techniques liés à des signes avant-coureurs de vieillissement des centrales. Mais certaines de ces mises à l’arrêt pour problèmes techniques sont elles-mêmes imputables à une hausse vertigineuse des exigences de sécurité, elles-mêmes liées aux pressions des lobbies écolos, qui complique l’exploitation des centrales au-delà du raisonnable.

Bref, voilà comment les politico-démagos, les pseudo-libéraux, et les dogmato-écolos ont réussi à tuer l’une des plus belles réussites industrielles de la France d’après-guerre et à mettre en danger de faillite cet ancien fleuron national qu’était EDF par la mise en oeuvre de leurs idées biscornues.

Ce gâchis monumental, cette spoliation organisée et systématique d’une ressource qui appartient aux citoyens français, me met en rage. Pas vous ?

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