Catégories
Nouvelles En vrac

Un horrible cauchemar

Cette nuit, j’ai fait un cauchemar épouvantable.

Je revenais d’un long voyage, et j’ai voulu appeler l’homme que j’aimais pour le retrouver.

Mais son téléphone ne répondait pas.  J’ai essayé une fois, 10 fois, 20 fois…

Folle d’inquiétude, je me suis précipitée chez lui. J’ai tambouriné à sa porte, mais il ne m’a pas ouvert.

Pendant toute la journée, j’ai rôdé dans les rues autour de sa maison, espérant l’apercevoir, le retrouver. Mais je ne l’ai pas aperçu.

Finalement, j’ai rencontré son voisin, qui m’a dit qu’il était parti quelques semaines auparavant pour rentrer dans son pays, loin, très loin d’ici, au-delà du grand Océan, au-delà les plaines et les villes des pays lointains, au-delà les montagnes immenses et froides.

Alors, j’ai encore appelé, comme une désespérée. Parfois, la sonnerie s’arrêtait. J’avais l’impression que quelqu’un était au bout du fil, alors je lui parlais pour lui dire que je l’aimais.

Mais seul le silence me répondait.

Je ne savais pas pourquoi, mais j’avais l’impression que si je n’arrivais pas à le joindre vite, très vite, jamais plus je ne pourrai le voir, lui parler, le toucher.

Alors, comme une folle, je me suis mise en route pour le retrouver.

J’ai nagé dans l’Océan immense, mais les vagues et le courant m’empêchaient d’avancer.

J’ai marché dans les hautes plaines, mais les paysans m’insultaient en me traitant de fille perdue.

J’ai tenté de franchir les hautes montagnes, mais la neige entravait ma marche et gelait mes pieds.

J’ai parcouru les rues des villes lointaines, mais les policiers m’ont arrêté parce que mes papiers n’étaient pas en règle.

J’étais épuisée, désespérée. Bientôt, j’allais me noyer dans l’océan, mourir de froid dans la montagne, être lynchée par les paysans, périr dans un sombre cachot.

Et je savais que si je n’arrivais pas à rejoindre mon amant vite, très vite, je ne le reverrai jamais plus.

Alors j’ai supplié les vagues et les glaciers, les paysans et les policiers.

Je leur ai dit : « pitié, pitié, ayez pitié de mon amour, laissez-moi rejoindre celui que j’aime !! »

Mais personne n’a eu pitié de moi. Tous étaient indifférents à ma peine. Certains même m’insultaient. Bientôt, dans quelques heures, il serait trop tard… pour toujours…

C’est à ce moment-là que je me suis réveillée.

J’étais tellement soulagée : ce n’était qu’un vilain cauchemar.

Alors, j’ai pris mon téléphone pour appeler mon amant.

J’ai essayé une fois, 10 fois, 20 fois, pendant des jours et des semaines.

Mais jamais, jamais plus, il ne m’a répondu….

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.