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Entre multiculturalisme et patriotisme

La bêtise crasse de la « pensée » intersectionnelle

17 mai 2021

Devant l’échec historique de la pensée marxiste et de son analyse en termes de « lutte des classes », les gauchistes ont inventé un nouvel outil pour détruire la société occidentale qu’ils exècrent : la pensée intersectionnelle.

Cette idéologie fumeuse consiste à considérer que tous les groupes minoritaires, supposément oppressés par la société dite « patriarcale » – nouvelle manière de désigner la société « capitaliste » d’autrefois – doivent s’unir pour subvertir la domination du mâle blanc hétérosexuel.

Dans ce bougliboulga ethnico-genré se trouveraient ainsi réunis les homosexuels, les femmes, les minorités ethniques et religieuses (doit les Juifs se trouveraient d’ailleurs étrangement exclus pour cause sans doute de sionisme), tous victimes supposées de différentes formes d’oppression, auxquelles la convergence de leurs luttes permettrait de mettre fin.

Tout cela, d’emblée, ne tient pas debout une seconde : l’existence d’un ennemi commun, par ailleurs totalement fantasmé, ne signifie en aucune façon que ces différents groupes aient une vision partagée du monde à venir qui permettrait de fonder entre eux une coexistence pacifique.

En témoigne, sur un mode mineur, les invraisemblables querelles sectaires entre féministes lesbiennes et transsexuels, les premières reprochant aux seconds de n’être que des hommes déguisés en femmes tandis que ceux-ci accusent les premières d’attitudes discriminatoires envers eux puisqu’elles refusent de les considérer comme de vraies femmes susceptibles de les aimer. S’ensuivent des querelles de chapelle utilisant un jargon totalement abscons, rappelant les dérives groupusculaires gauchistes de la grande époque, et dont on pourrait être tenté de rire s’ils n’ouvraient la voie à des dérives extrêmement dangereuses.

En effet, la véritable ligne de fracture, dans le monde d’aujourd’hui, n’est pas celle qui opposerait une soi-disant société patriarcale blanche au reste du monde victime de son oppression. C’est celle qui oppose, de manière un peu plus visible chaque jour, un idéal universaliste hérité des Lumières à l’idéologie islamiste mortifère et génocidaire qui fait sentir ses méfaits aux quatre coins (si j’ose dire) de la planète : attentats, massacres, fanatisme, bombardements, discours de haine, etc.

Or, dans le contexte de cet affrontement titanesque entre une civilisation, qui malgré ses défauts, a pour ambition de garantir à chacun la liberté et le droit à la recherche du bonheur, et une idéologie régressive qui n’a pour but que d’enfermer les gens dans des superstitions rétrogrades et intolérantes, les tenants de la pensée intersectionnelle jouent le rôle, selon un terme souvent attribué à Lénine, de l’idiot utile : c’est-à-dire celui qui en affaiblissant et divisant les adversaires d’une idéologie totalitaire, aide celui-ci à remporter la victoire et imposer son monde de ténèbres.

Il est clair, en effet, que dans les représentations simplistes de la pensée intersectionnelle, le musulman est d’emblée classé dans la catégorie des victimes : par ce qu’il a été colonisé par les occidentaux ; parce qu’il fournit aujourd’hui à ces mêmes pays occidentaux un prolétariat immigré exploité ; parce ce que la Palestine, etc. Dès lors, en tant que victime ontologique, il fait nécessairement partie du camp du bien, du progressisme, de la lutte contre l’oppression occidentale, etc. Et toute critique à son égard résulte forcément d’une attitude raciste et néo-colonialiste.

Cette posture complique considérablement la lutte de ceux qui ont pris conscience du danger majeur lié à l’expansion de l’idéologie islamiste, et dont les propos seront systématiquement stigmatisés pour cause d’islamophobie fantasmée. De ce fait, la diffusion de l’idéologie islamiste – et des comportements séparatistes et agressifs qui lui sont associés – se trouve grandement facilitée dans les pays occidentaux ayant accueilli au cours du dernier demi-siècle une importante immigration musulmane.

Dans la même logique, les crimes insupportables commis aux quatre coins du monde par les islamistes se trouvent également passés sous silence par les tenants de l’idéologie intersectionnelle (néo-féministes, militants LGBT, antiracistes, gauchistes culturels de tous poils), puisque cela risquerait de compromettre la convergence de façade entre tous les groupes dits « opprimés ».

Cela conduit, comme chacun peut le constater, à des militants « Black lives matters » qui ne disent pas un mot contre le massacre des africains par Boko Haram ; à des néo-féministes qui se contrefoutent de l’oppression des femmes iraniennes emprisonnées pour refus de port du voile ; à des antiracistes qui passent sous silence l’actuelle dérive raciste mortifère de l’Afrique du sud ; et à des gauchistes anticolonialistes qui ne veulent visiblement pas comprendre que le Hamas n’est pas un mouvement de libération nationale, mais un nouvel avatar du nazisme génocidaire.

Mais en s’alliant ainsi avec le Diable, ces tenants de l’intersectionnalité commettent une monumentale erreur dont ils pourraient bien être les premières victimes ; ne voient-ils pas que cette soi-disant société patriarcale qu’ils dénoncent dans leur langage confus est en fait, de par l’idéal universaliste qui la fonde, le meilleur garant de leur propre liberté et du respect déjà acquis de leur différence ? Ne voient-il pas au contraire que si par malheur, cette civilisation s’effondrait, minée par les divisions communitaristes qu’ils encouragent, et si s’installait sur ses décombres une société islamisée, les groupes qu’ils prétendent défendre seraient exposé à une épouvantable régression ? Quel est le châtiment promis aux homosexuels par le Coran ? Ou en est l’émancipation de la femme dans les zones d’Afghanistan tenus par les Talibans ? Quel a été le sort des groupes gauchistes iraniens qui ont initialement soutenu la révolution komeïniste contre le Chah ? Quelle est la vie quotidienne des minorités religieuses, des femmes et des homosexuels dans les quartiers de France que nous avons abandonnés aux salafistes ?

Bref l’intersectionnalité en vogue dans les milieux progressistes des sociétés occidentales ressemble un peu à ces champignons parasites qui prolifèrent sur les arbres malades : profitant de leur protection involontaire, ils les affaiblissent progressivement en se nourrissant de leur sève ; mais une fois qu’ils ont réussi à les tuer, ils meurent à leur tour lorsque la sève cesse de circuler dans l’arbre abattu.

Au lieu de s’attaquer stupidement aux fondements d’une société occidentale qui en fait les protège par sa tolérance et son universalisme, nos militants féministes, progressistes, antiracistes et autres LGBT seraient donc bien inspirés, pendant qu’il en est encore temps, de changer leur fusil d’épaule et de se joindre au grand combat qui s’annonce contre l’islamo-fascisme. Sinon, ils finiront, comme tous les autres, par tomber sous les coups de ces génocidaires ou par être contraint de baisser la tête devant leurs nouveaux maîtres.

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