Catégories
Entre autoritarisme et chaos

Comment est masquée la réalité du déclin français

3 janvier 2020

Notre pays est aujourd’hui engagé sur la voie du déclin, voire de l’effondrement.

Tous les indicateurs le prouvent, pour peu qu’on veuille bien regarder au bon endroit.

Et cependant, l’ampleur de la catastrophe nous échappe encore, soit que nous ne voulions pas la voir, soit qu’on nous en masque plus ou moins volontairement la gravité.

Je voudrais passer en revue les différentes manières par lesquelles l’ampleur de la crise nous est cachée.

– Le trucage des indicateurs. Le niveau scolaire en France s’effondre, comme le montrent les tests internationaux PISA. Mais, pour masquer ce fait, on donne aux professeurs et aux examinateurs des consignes d’indulgence extrême, permettant ainsi à des générations d’illettrés de tous passer le bac et d’entrer à l’université. Même déni en matière de chômage, où l’effondrement du nombre total d’heures travaillées en France est masqué par une profusion de statistiques d’emploi incompréhensibles qui jettent sur ce drame un rassurant rideau d’opacité.

– L’intimidation par le discours pseudo- scientifique. Tout le monde sait – et tout particulièrement les policiers – que la délinquance progresse en flèche dans notre pays. Mais il y aura toujours un universitaire criminologue de gauche pour nous expliquer, avec un discours très savant ou plutôt très compliqué, qu’il n’en est rien, que ce n’est qu’une illusion liée à une psychose collective alimentée par l’extrême-droite, et que d’ailleurs il y a beaucoup moins de crimes en France par habitant qu’à l’époque du néolithique.

– Le discours rassuriste. Avec un endettement représentant 120 % du PIB (et beaucoup plus si l’on ajoute le poids des garanties d’Etat), nos comptes publics sont tellement dégradés qu’ils sont de plus en plus exposés au risque de faillite. Mais nos dirigeants nous expliquent que, via la Banque centrale européenne, ils ont trouvé une martingale extraordinaire pour s’endetter sans limite sans n’avoir jamais rien à rembourser.

– La criminalisation des lanceurs d’alerte. Les membres des minorités dites « visibles » représentent une part disproportionnée des auteurs de crimes et délits en France. Tout le monde le sait, et il est d’ailleurs assez simple, à travers des indicateurs indirects, de le prouver. Mais celui qui oserait affirmer cette vérité serait évidemment traîné devant les tribunaux par les associations antiracistes pour incitation à la haine raciale.

– L’autosatisfaction vaniteuse. On nous explique, sans preuve, que nos systèmes publics sont les meilleurs du monde –justifiant ainsi des niveaux astronomiques de prélèvements fiscaux – jusqu’à ce qu’une crise ouverte montre qu’il n’en n’est rien. Ainsi en a-t-il été de notre système de santé (« le meilleur du monde », paraît-il, jusqu’à ce que la crise du COVID ne montre son état pitoyable), ou encore de notre système d’enseignement (les ingénieurs français sont « les meilleurs du monde », nous explique-t-on, sauf que nous en formons 40 fois moins que les chinois et que les jeunes français sont devenus nuls en maths). Sans doute en sera-t-il de même demain de notre armée (« la 5ème du monde », n’est-ce pas) dont l’impréparation totale et l’état de délabrement apparaîtront peut-être bientôt au grand jour à l’occasion d’un prochain conflit, en Méditerranée ou ailleurs (je vois d’ici le Charles-de-Gaulle en panne coulé par un drone).

– La sélection des informations jugées pertinentes (on non) par les média bobos. La moindre manifestation, même fictive, de racisme occidental est montée en épingle, alors que les massacres sur grande échelle de populations chrétiennes (notamment en Afrique noire), préfigurant peut-être ce qui risque d’arriver un jour en Europe, sont totalement occultés.

– L’invention d’enjeux factices. Tout le discours – suivi en fait de très peu d’effets- sur la lutte contre les violences faites aux femmes cache en fait l’absence à peu totale de réaction des autorités face à une montée en flèche généralisée de la violence, dont celles faites aux femmes ne constituent que l’un des aspects. Les prétendues luttes pour l’égalité hommes-femmes, contre les discriminations, ou encore contre le réchauffement climatique, constituent également autant de faux-semblants permettant de ne rien faire pour affronter les problèmes réels du pays tout en faisant semblant de faire quelque chose contre des problèmes en partie imaginaires.

– La mise en oeuvre médiatisée de politiques cache-misère. Notre industrie est un voie d’être totalement ruinée par une concurrence chinoise à laquelle elle est exposé sans aucune protection, tout en étant mortellement handicapée par la surfiscalité et le poids des contraintes réglementaires. Cela n’empêche par nos dirigeants d’expliquer qu’ils vont réindustrialiser le pays grâce à une avalanche de plans d’action publics aussi coûteux que mal coordonnés et finalement inefficaces (Pôles de compétitivité, Programmes d’industries d’avenir, France industrie, France relance, etc., etc….).

– L’aveuglement volontaire. Ajoutons que la population elle-même n’est pas désireuse de prendre conscience de l’ampleur des problèmes, comme le montre l’absence à peu près totale d’émotion patriote et de manifestations de solidarité lorsque des policiers ou des militaires (de plus en plus nombreux) se font assassiner en défendant notre sécurité.

Toutes ces manipulations de la vérité n’échappent bien sûr pas aux gens ordinaires, qui sont en fait beaucoup moins bêtes que ne le prétendent les prétentieux pseudo-progressistes parisiens lecteurs du Monde ou Libération. D’où l’installation d’un climat de défiance face aux mensonges et aux dénis de réalité qui nous sont quotidiennement assénés. Mais, ce n’est pas grave, les solutions existent : il suffit de traiter ces récalcitrants à la propagande officielle de « complotistes » ou d’« extrémistes de droite adeptes de la fachosphère », et le tour est joué : on peut continuer à mentir tranquillement sur l’état réel du pays. Jusqu’à ce qu’un prochain effondrement ou une prochaine crise incontrôlée ne révèlent que notre système d’action collective est en fait vérolé jusqu’à l’os….

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.