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Entre autoritarisme et chaos

Revue de presse – 23 septembre 2024

15 octobre 2020

Alerte météo. Bonne nouvelle pour tous les habitants de l’ouest du pays : suite à la rétrogradation de l’ouragan « Terreur d’automne » en « Brise légère » avant son arrivée sur nos côtes, l’état d’urgence météorologique a été levé sur les 11 départements de la façade atlantique. « Les habitants de la région sont autorisés à sortir de leur cave pour retourner travailler et payer leurs impôts » a déclaré ce matin dans un communiqué Raoul Dufouet, préfet de la région Grand ouest. Toutes les réunions festives restent cependant prohibées du fait de l’alerte épidémique.

Délinquance. La police a arrêté à Nîmes les participants à une soirée de tango illégale. Fait aggravant : les organisateurs avaient laissé circuler entre les danseurs une bombilla de maté. « Nous ne pouvons tolérer ces comportements inadmissibles qui favorisent la diffusion de l’épidémie COVID 23 » a déclaré Pascal Virus, ministre de la santé. Les 88 participants ont été placés en garde à vue dans le box de dégrisement du commissariat de Nîmes.

Sexisme. 307450 bracelets électroniques ont été installés la semaine dernière sur des hommes suspectés de violence contre leur conjointe, une progression de 45 % par rapport à la semaine précédente. « Nous nous félicitons de ces excellents résultats qui montrent la détermination du gouvernement à lutter contre les violences conjugales » a déclaré Fanty Bèse, ministre déléguée au droit des femmes. Celle-ci a invité tous les voisins, pharmaciens, médecins et commerçants à participer de manière encore plus active à la grande opération de signalement anti-sexiste lancée par le gouvernement : « 98 % des hommes ne sont pas encore munis du bracelet anti-rapprochement en France. Cette mauvaise performance nous place loin derrière la Suède » a-t-elle rappelé.

Terrorisme. Suite à la 524ème attaque meurtrière à l’arme blanche de l’année, le gouvernement a décidé d’interdire totalement la vente et la détention de couteaux en France. « Ces mesures permettront enfin de juguler la vague terroriste qui ensanglante le pays » a déclaré Paul Braillard, ministre de l’intérieur. Un dispositif de soutien public sera mis en place au bénéfice des quincailliers et fabricants d’ustensiles de cuisine.

Fermeté gouvernementale. Suite à la mise à sac et à l’incendie du commissariat central de Marseille par 300 émeutiers, les réactions scandalisées se multiplient. Le premier ministre, Pierre Chifmol, a déclaré : « face aux auteurs d’incivilités, nous serons intraitables. » Aucune arrestation n’a été opérée pour l’instant.

Environnement. Suite au dépassement du quota annuel d’émissions de CO2 sur la Côte d’Azur, toutes les activités touristiques (hébergement, restauration, baignade, transports..) sont interdites dans la région pour au moins 6 semaines. Face à ce nouveau coup dur pour la filière tourisme locale, un plan d’aides publiques est à l’étude au bénéfice des 8 derniers hôtels de la façade méditerranéenne qui avaient survécu à la précédente période d’interdiction. « l’Etat sera entièrement solidaire des hôteliers et restaurateurs français touchés par la crise environnementale », a déclaré Jacques Triste, ministre du tourisme et des loisirs.

Impôts. Bonne nouvelle pour les contribuables : aucun impôt nouveau ne sera créé en 2025. « Nous allons par ailleurs procéder à un prélèvement unique et exceptionnel sur l’épargne des 50 % les plus aisés pour réduire les inégalités et financer les nouveaux programmes d’aide publique aux hôteliers de la Côte d’Azur et aux fabricants de couteau du Massif central », a déclaré François Vole, ministre du budget.

Transports. Afin de réduire l’empreinte carbone de la capitale, la circulation de tous les véhicules à moteurs (voitures particulières, bus, taxis…) a été définitivement interdite par la Mairie de Paris. « Cette mesure permettra d’atteindre dès l’an prochain dans notre ville les objectifs de réduction d’émission de CO2 fixés par la COP 23 », s’est félicité Jean-Pa Ralize, premier adjoint écologiste à la Mairie de Paris depuis sa chambre de l’hôpital Bichat, où il se remet de sa fracture consécutive à un accident de trottinette.

Industrie. Levée de bouclier suite à la fermeture par le constructeur Japonais Toyoma de sa dernière usine de fabrication d’automobiles encore en fonctionnement dans le Pas-de-Calais. « Le gouvernement s’opposera par tous les moyens à cette décision irresponsable qui assombrit sans raison l’avenir les 1000 salariés du site » a déclaré Frédéric Désert, ministre de l’industrie. Une reconversion du site vers la réparation de trottinettes accidentées est à l’étude. « C’est un créneau très porteur sur lequel l’Etat va lancer un plan d’aides massif » a indiqué le ministre.

Emprunt. Malgré le nouvel abaissement de la note de l’Etat français à BB- sur les marchés financiers, le nouvel emprunt public de 100 milliards d’euros a été couvert en quelques heures. « Cet enthousiasme des prêteurs pour la signature de l’Etat français montre que, contrairement à ce qu’affirment les esprits chagrins, notre dette publique peut sans problèmes dépasser 200 % du PIB. Il n’y donc plus aucun risque de faillite souveraine pour ce mois-ci », s’est félicité Jacques Ruineux, ministre de l’économie.

Séparatisme. Dans son nouveau livre « Brun.E.s pas prun.E.s, la.e militant.e LGBT Denis.e Bouton.e dénonce la domination multiséculaire exercée par les LGBT blond.e.s sur les LGBTQI+ brun.e.s. La féministe Alice Cofflin s’insurge contre ce qu’elle qualifie de « dérive sectaire ». « Où va-t-on si l’on introduit ces odieux ferments de séparatisme au sein même de la communauté LGBT ? » s’est-elle inquiétée dans sa chronique quotidienne sur France-Inter.

Complotisme. A la suite d’une pétition en ligne lancée par les journalistes du Monde, et à la demande du ministre de la justice Jean Prisone, l’essayiste Eric Zenmour a été une nouvelle fois mis en examen pour diffamation et incitation à la haine. Il avait déclaré sur CNEWS : « ce gouvernement de cinglés est à la fois lâche et dictatorial. Il saisit n’importe quel prétexte pour tout interdire aux gens honnêtes, mais il fiche une paix royale aux délinquants, tout en conduisant le pays à la ruine ». Face à ce éniène dérapage du sulfureux journaliste, le gouvernement n’a pas tardé à réagir : « Nous ne pouvons tolérer ces propos complotistes qui, en dénigrant sans raison valable nos mesures de sécurité sanitaire, météorologiques, environnementales et anti-terroriste, mettent gravement en danger la population » a déclaré Alain Terdy, ministre de la culture et de l’information.

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