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Entre autoritarisme et chaos

Pas une vie

9 novembre 2020

Moi, je trouve qu’une vie où les croyants ne peuvent plus aller prier, où les petits commerçants ne peuvent plus gagner leur vie, où les travailleurs précaires ne peuvent plus aller travailler, où les danseurs ne peuvent plus aller danser, où les amoureux ne peuvent plus aller se faire un câlin, où les mélomanes ne peuvent plus aller au concert, où les bibliophiles ne peuvent plus aller fouiner dans les librairies, où l’on ne peut plus aller boire un verre avec ses copains, où les grands-parents ne peuvent recevoir leurs petits-enfants, et où l’horizon des gens se limite à travailler toute la journée pour rentrer le soir (après une panne de RER) faire leurs courses sur Amazon et se vautrer hirsutes devant la télé ne mérite simplement pas d’être vécue.

Je suis donc totalement opposé au confinement obligatoire, d’abord pour des raisons philosophiques : personne n’a en effet le droit de détruire la liberté et la vie des gens, en poussant ainsi beaucoup d’entre eux au désespoir, sous le prétexte (largement fallacieux) de les protéger de la maladie ou de la mort.

J’y suis également opposé pour des raisons politiques, parce que ce régime où un tout petit groupe de dirigeants peut décider, du jour au lendemain, de ce que nous avons le droit de faire, de vendre ou d’acheter ressemble de manière de plus en plus troublante à une dictature.

J’y suis enfin opposé pour des raisons très concrètes et très humaines : je vois en effet se multiplier autour de moi les cas de personnes parfaitement bien portantes et capables de gagner leur vie qui voient leur existence purement et simplement dévastée par ce confinement.

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