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Entre progressisme et populisme

Pas plus loin que le bout de leur nez

 26 septembre 2020

Je suis frappé par l’actuelle dégénérescence du militantisme progressiste dans les pays occidentaux. Sous couvert d’écologie, de féminisme, de défense des minorités ou de lutte contre le racisme, celui-ci consiste en effet :

1) A s’attaquer de manière de plus en plus violente à la liberté d’expression, toute opinion divergente étant immédiatement stigmatisée comme « fasciste » ou « d’extrême-droite » et sommée de s’auto-censurer sous peine de poursuites pénales ou de cyber-harcèlement, voire d’agressions physiques.

2) A produire tout un nouveau corpus d’interdictions, d’obligations et de punitions plus aberrantes et inefficaces les unes que les autres, pesant lourdement sur la population autochtone au nom dudit progressisme ;

3) A détruire systématiquement les bases de notre mémoire collective, de notre civilisation et de nos valeurs communes sous prétexte de réhabilitation des minorités ;

4) A promouvoir, sous couvert de la défense de causes estimables, une approche profondément individualiste et égoïste de la vie sociale : comme par exemple ces revendications à l’égalité professionnelle hommes-femmes ou cette volonté affichée de lutte contre les discriminations au travail, sans doute légitimes dans leur principe, mais qui se traduisent dans les faits par une série de revendications individuelles ou catégorielles opportunistes consistant à arguer de l’appartenance à une catégorie soi-disant opprimée pour revendiquer des avantages personnels supplémentaires à la légitimité incertaine.

Mais par contre, des grandes menaces pesant aujourd’hui sur la démocratie et les droits de l’homme (pardon, de l’être humain) dans le monde, les pseudo-progressistes occidentaux ne disent pratiquement plus rien.

Rien sur la manière dont les droits élémentaires des femmes sont bafoués dans les pays soumis au joug islamiste.

Rien sur l’écrasement de la démocratie à Hong-Kong par le régime communiste chinois.

Rien sur les menées expansionnistes de régimes nationalistes agressifs comme la Turquie, qui profite du vide abyssal créé par le déclin de l’Occident pour pousser ses pions un peu partout, de la Méditerranée orientale jusqu’au Caucase.

Rien sur la corruption généralisée régnant dans de nombreux Etats issus de la décolonisation, qui expose (notamment en Afrique) leur propre population aux exactions les plus détestables de leur dirigeants du moment (la poussant accessoirement à l’émigration de masse vers les pays occidentaux).

Bref, nos pseudo-progressistes s’agitent dans leur petit marigot (protégé par une police et une armée qu’ils stigmatisent en permanence), en s’attaquant à des ennemis imaginaires, comme cette soi-disant « société patriarcale » en fait déjà moribonde depuis longtemps…

…Sans même se rendre compte que l’affaiblissement de l’Occident démocratique, qu’ils appellent de leurs souhaits et auquel ils participent activement, entraînera ipso facto l’effondrement de leur propre cause, en supprimant le dernier rempart à l’expansion des dictatures et autres régimes corrompus ou rétrogrades.

J’ose à peine, par exemple, imaginer la réaction d’un Erdogan, d’un Mugabe (RIP) ou d’un Xi Xiping à une manifestation des Femen, seins nus devant la Sulemanye d’Istambul ou devant le siège du PCC à Pékin !! Ca ne serait pas très beau à voir !!! C’est d’ailleurs sans doute pour cela qu’elles ne font pas. Mais à Notre-Dame en ruines, là on peut y aller, c’est sans danger !!!

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