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Entre autoritarisme et chaos

Le pire est devant nous

3 mai 2020

Là, devant moi, sur mon écran, je vois l’image d’un type bien habillé, bien coiffé, avec un beau costume, des lunettes, une cravate, très propre sur lui, qui parle bien et qui inspire confiance.

Il est en train de m’expliquer que le pire est devant nous, mais qu’on ne doit pas s’en faire, parce que, si on écoute bien ce qu’il nous dit, il va nous sortir de là.

Mais, « là », c’est-à-dire dans ce noir medrier, c’est lui et des potes dirigeants d’un Etat failli et incapable qui nous y a poussé.

En transformant 12 millions de gens qui travaillaient pour vivre dignement en 12 millions de chômeurs assistés par l’Etat.

En ruinant cet Etat par l’octroi d’aides destinées à masquer pendant quelques semaines le désastre qu’il a lui-même provoqué.

Et maintenant, en faisant tout ce qu’il peut pour compliquer la reprise économique. En incitant les gens à ne pas aller travailler, voire en les menaçant de les punir s’ils le font sans son autorisation. En rendant – avec l’aide de ses autres copains élus locaux – les systèmes de transports urbains impraticables de facto. En imposant aux entreprises des règles sanitaires tellement exigeantes que cela va pousser des milliers d’entre elles à mettre la clé sous la porte. Comme si cela n’avait pas suffi de les empêcher totalement de fonctionner et de gagner de l’argent pendant 2 mois !!!

Prétendre restreindre EN MEME TEMPS l’usage de la voiture (sous prétexte que ce n’est pas écolo) et des transports en commun (sous prétexte qu’on risque de tomber malade), en expliquant aux gens qu’ils n’ont plus qu’à pédaler comme des Shadocks, et qu’on va même les aider à réparer leur pneu de bicyclette crevé en leur filant 10 euros, c’est juste une sinistre plaisanterie digne d’Ubu !! C’est se moquer du monde !!! C’est organiser soi-même le chaos en soumettant la société à une série de contraintes absurdes et incompatibles, qui, au-delà d’un certain point, vont juste écoeurer tout le monde de vivre normalement, et en particulier, de travailler pour payer l’URSSAF !!!

Seule solution logique, en effet, face à cet Etat devenu fou : rester tranquillement chez soi en attendant sa petite allocation et en pratiquant un petit travail au noir pour gagner de quoi se payer quelques bouteilles de gnole et quelques cigarettes de contrebande.

Exactement ce que font les cubains depuis 50 ans !!!

Bref, effectivement, le pire est devant moi.

Il est là, devant moi, en la personne de ce ministre prétentieux qui m’explique qu’il sait mieux que moi comment faire pour me sortir de la catastrophe qu’il a provoquée. Sa recette consistant en fait à continuer à tout dérégler lui-même en touchant frénétiquement aux grosses manettes rouges pour provoquer une nouvelle catastrophe.

Je n’ai rien contre cet homme en particulier. Je suis sur que si je le rencontrais dans un restaurant ou dans un café (enfin, quand il aura décidé de les rouvrir), je le trouverais très sympa et très intelligent, comme ses autres potes du gouvernement.

(Petite anecdote personnelle : Nadjat Vallaud-Belkacem incarne tout ce que je déteste en politique. Un jour (en 2014 je crois), je l’avais rencontrée à un dîner mondain. Je l’avais trouvée tellement charmante que j’en étais pratiquement tombé amoureux à l’instant même. Raide dingue !!).

Mon problème, ce n’est pas tant les individus, que ce système étatique complètement déréglé, filant à toute allure vers l’autoritarisme sans autorité et le totalitarisme chaotique. C’est cette absurde illusion française selon laquelle l’Etat aurait la solution de tous les problèmes pourvu qu’un lui en donne les moyens, c’est-à-dire qu’on accepte une spoliation fiscale toujours plus insupportable et des atteintes à nos libertés toujours plus inacceptables.

Un Etat, qui après nous avoir jeté dans la crise, prétend en plus nous expliquer comme il va nous en sortir !!!! Mais je rêve !!!

La seule chose que nous devons demander à l’Etat et à tous ces mini-Etats locaux avec leurs petits potentats de proximité qu’a créé la décentralisation, c’est de nous foutre la paix.

En réduisant les dépenses publiques.

En réduisant les impôts.

En réduisant les interdictions et contraintes de toutes sortes, édictées au nom de notre bien et qui désormais nous empêchent de vivre.

En arrêtant de parader sans cesse à la télévision et dans les médias pour nous expliquer la nouvelle recette magique qu’ils viennent d’inventer pour nous sortir de la nouvelle catastrophe où ils viennent de nous plonger.

En, si possible, en arrêtant les voleurs et en les mettant en prison sans les libérer tout de suite (mais là, j’ai presque l’impression de demander l’impossible).

Etat modeste, Etat léger, Etat libéral, mais Etat respecté : c’est la seule solution pour éviter le pire.

Le pire, qui, effectivement, est là devant moi, sous l’apparence de ce type bien mis sur lui qui m’explique que le pire qu’il a provoqué est devant nous, mais qu’il va nous en sortir en augmentant nos impôts.

https://www.letelegramme.fr/economie/recession-le-plus-dur-est-devant-nous-estime-bruno-le-maire-30-04-2020-12546071.php?fbclid=IwAR3mFAMOIU0_-lIqsaIQNW57g9zmjqsM1JK6xJ0A4DjLShmGp-ohrsb9yvc

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