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Poésies en Vrac

Ce qui comptait, je le confesse

Y’a eu des saintes et des diablesses
Des vierges et des pécheresses
Des mariées passant en vitesse
Des nymphettes et des bougresses.

Des blanquitas, des mûlatresses
Des russes et des tcherkesses
Des cubaines et des suissesses
Des chinoises et des négresses.

Des vendeuses, des poétesses
Des chercheuses de l’EHESS
Des rupines et des pauvresses
Des illettrées, des doctoresses.

Des blondes avec leurs douces tresses
Des brunes qu’étaient de vraies ogresses
Des rousses à l’exquise mollesse
Et des auburn enchanteresses.

Des naïves aux cent maladresses
Et d’expérimentées drôlesses
Des que l’on payait en espèces
D’autres faisant don de leurs caresses.

Des énergiques à la redresse
Des indolentes pleines de paresse
Des névrosées, des ivrognesses
Des écorchées vives qu’un mot blesse.

Des vieilles m’offrant leur sagesse
Et des jeunes à l’âme en détresse
Des dragueuses emplies de hardiesse
Des timides cachant leur faiblesse.

Des colombes et des tigresses
Des fidèles et des traîtresses
Des abandonnées vengeresses
Des parties sans laisser d’adresse.

Des qu’ont décoincé ma jeunesse
D’autres qu’ont réchauffé ma vieillesse
Certaines m’emplirent d’allégresse
Et puis d’une infinie tristesse.

L’une réclamait les prouesses
D’un corps montrant sa robustesse
L’autre appréciait la gentillesse
D’un cœur plein de délicatesse.

Il y eu des liaisons express
Qui durèrent une nuit d’ivresse
Et de longues années de tendresse
Entre vieux amants que rien ne presse.

Mais au déduit de mes maîtresses
Même si c’est une impolitesse
Ce qui comptait, je le confesse
Le plus pour moi, c’étaient leurs fesses.

(pardon à Marlène Schiappa)

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