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Entre progressisme et populisme

Les progressistes sont des régressistes

Il paraît qu’un groupe de députés veut interdire la corrida aux enfants (en fait, la vérité, c’est qu’ils aimeraient bien interdire la corrida tout court, mais ils n’osent pas encore aller jusque-là).

Pour moi, c’est juste la dictature bien-pensante en marche !!! On interdit aux gens de se livrer aux loisirs qu’ils aiment, simplement parce que soi-même, pour une raison X ou Y, on ne les aime pas !!

Je ne comprends absolument pas de quel droit on prétend imposer ainsi sa propre culture et ses propres valeurs, fussent-elles soi-disant « progressistes », aux autres. La corrida (spectacle que personnellement je déteste) fait partie d’une tradition millénaire dans certaines régions du sud-ouest de l’Europe et on n’a juste pas le droit moral d’interdire aux gens qui le souhaitent de suivre cette tradition et de la transmettre à leurs enfants sous prétexte que ça ne nous plaît pas. Et d’ailleurs, je pense qu’on n’y arrivera pas parce qu’ils ne se laisseront pas faire et qu’ils auront parfaitement raison de résister à cette oppression.

Je déteste interdire, même et surtout au nom du progrès. C’est d’ailleurs le sujet de mon prochain bouquin. En fait, quelque part, interdire quelque chose qui avant était permis, c’est toujours a priori une régression, même avec les meilleures justifications du monde.

Or, les pseudo-progressistes utilisent massivement cet outil d’interdiction pour faire passer leurs pseudo-progrès. En ce sens, ils ne sont pas des progressistes, mais des régressistes. C’est ce que j’appellerai dans mon prochain bouquin « le progrès à la schlague ».

A ce tarif, je préfère ne pas progresser.

Faut juste laisser les gens libres d’aller à la corrida,

De coucher pour de l’argent,

De draguer gentiment dans la rue,

De dire sur internet que mamzelle moche est mal fringuée,

De fumer au square s’ils en ont envie,

De rouler un peu vite sur la route s’ils sont pressés d’aller à un rendez-vous,

De se disputer un peu bruyamment avec leur femme,

De mettre une paire de claques à leur gosse s’il a fait une connerie,

Et de s’arranger avec leur secrétaire pour la payer un peu moins parce qu’elle veut partir un peu plus tôt du taf pour aller chercher son môme à la crèche.

Et si, sous prétexte de progrès, on empêche les gens de faire tout ça, on va avoir à la fin de gros, gros, gros problèmes :

1) soit les mecs deviendront en France des avortons dégenrés, même plus capables de défendre leur pays en cas de guerre, et un beau jour on sera envahi par des armées sérieuses, composées de mecs qui draguent, qui boivent, qui fument et qui vont aux putes (D’ailleurs y’aura plus assez de mecs pour faire des soldats parce que les femmes voudront plus faire d’enfants pour pouvoir aller au taf).

2) soit ils voudront rester des mecs et ils se révolteront grave (avec d’ailleurs le soutien total de leurs femmes qui veulent aussi rester des femmes et qui aiment bien comme eux la corrida et la bagnole). Et alors sera le gros boxon avec les pseudo-progressistes (qui sont en fait des régressistes).

D’ailleurs en fait c’est exactement ce qui s’est passé avec les gilets jaunes. On a été faire chier les gens en les empêchant de prendre leur bagnole sous prétexte de bon comportement écolo, et ça a été la révolution (et je suis sûr que plus d’un mec sur les ronds-points avait aussi en tête les autres interdictions absurdes qu’on leur a imposé).

Et demain si on touche à la Corrida, ça va être la révolution dans le Gard et à Dax, parce que les gens là-bas, ils vont finir par péter les plombs à force d’être méprisé, insultés, agressés et réprimés par les bobos parisien.ne.s.

Le trip progressiste gentillet du type « On se marre plus de rien pour ne vexer personne, on mange plus de viande pour pas faire de mal aux animaux, on dit plus qu’on aime son pays pour pas faire de peine à ceux qui le détestent et on drague plus les filles dans la rue sous peine d’amende », ça va juste finir en couille : en déprime grave genre moraline suédoise, en violence généralisée de tout le monde contre tout le monde, et finalement, d’une manière ou d’une autre, en dictature.

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