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Entre multiculturalisme et patriotisme

Pourquoi je suis contre la doxa multiculturaliste

Initialement (il y a bien longtemps) séduit par les sirènes de l’idéologie multi-culturaliste aujourd’hui dominante (quoique de plus en plus fortement contestée), j’en suis progressivement arrivé à penser que, sous des dehors attrayants et sympathiques, celle-ci recelait en fait un potentiel d’erreur, de déni, de mensonge, de haine et finalement de destruction et de chaos presque équivalent (sous d’autres formes) à celui des idéologies nationalistes et xénophobes, et en tout cas bien supérieur à celui d’un conservatisme patriote éclairé, mais sans complexes.

Erreur fondamentale consistant à penser que la seule valeur du respect de la différence peut unir une communauté nationale, et que celle-ci n’a pas besoin, pour subsister, d’être aussi soudée autour de l’affirmation de valeurs de croyances COMMUNES et POSITIVES, exclusives d’autres valeurs et d’autres croyances (ex : religion, patriotisme, etc.).

Erreur fondamentale aussi, de penser que le modèle lui-même de la communauté nationale est dépassé, et qu’il doit céder la place à une sorte de grande fraternité festive, multiculturelle et transfrontalière, dont l’expérience nous montre tous les jours qu’elle ne conduit qu’à la violence et au chaos.

Erreur fondamentale consistant à penser que les attitudes racistes, xénophobes et antisémites ne peuvent, par définition, être le fait que de la seule majorité autochtone, et que les minorités d’origines allogènes, premières victimes de ces comportements, en sont de ce fait ontologiquement incapables.

Déni lorsque l’on refuse de voir qu’au contraire, c’est souvent au sein même de ces populations d’origine allogène que se développent aujourd’hui les formes les plus pernicieuses de racisme, d’antisémitisme et de violence plus ou moins légitimée par des idéologies religieuses. Par exemple qu’aujourd’hui l’antisémitisme de loin le plus dangereux en France n’est pas ancré dans la majorité autochtone d’ascendance chrétienne mais dans la minorité musulmane d’ascendance allogène récente.

Déni encore – et c’est exactement la même chose – lorsque l’on refuse de voir le développement d’un racisme anti-blancs meurtrier dans un pays comme l’Afrique du Sud, simplement parce que cela conduirait à remettre en cause la doxa anti-raciste dominante consistant en gros à dire que seuls les blancs peuvent être racistes (ce qui d’ailleurs est en soi une affirmation raciste) et que l’arrivée au pouvoir de Mandela a mis fin au règne du racisme dans ce pays (ce qui est totalement faux).

Mensonge lorsque le désir des autochtones européens de voir leur civilisation, leurs valeurs et accessoirement leur sécurité préservées sont systématiquement associés à des comportements racistes, xénophobes, fascistes et j’en passe. Ceci conduisant systématiquement à masquer, dans l’enchaînement des faits conduisant à des formes de confrontations intercommunautaires ou à l’affirmation par la majorité autochtone d’un désir de sécurité, tous les éléments expliquant et légitimant largement la colère et l’inquiétude exprimée par celle-ci. Par exemple, à l’occasion des récentes manifestations de Chemnitz en Allemagne, les médias contaminés jusqu’à l’os par la pensée multi-culturaliste et pseudo-anti-raciste n’ont voulu voir qu’une « inquiétante résurgence de la xénophobie » alors que leur cause est le meurtre au couteau (encore !!!) d’un citoyen allemand (d’ailleurs d’origine cubaine) par deux migrants d’origine moyen-orientale dont l’un était un multirécidiviste entré de manière évidement illégale, et sous le coup d’une mesure d’expulsion jamais appliquée. Que les populations locales expriment à un moment donné leur ras-le-bol par rapport à ce genre de situation ne me paraît pas anormal. Je regrette que ce désarroi légitime ait été récupéré par des groupuscules fascistes, mais je pense que ce genre de situation se généralisera si la gauche antiraciste continue à faire preuve du même aveuglement et de la même mauvaise foi.

Et puis aussi haine lorsque toutes les expressions d’attachement identitaire ou de désir de sécurité de la part des autochtones sont systématiquement dévalorisées, injuriées, voire criminalisées, et ceux qui les expriment systématiquement traités de sale racistes xénophobes.

Toutes ces erreurs, déni et mensonges ouvrent évidemment la voie à une crise civilisationnelle majeure, porteuse soit d’un chaos généralisé, soit du retour à des gouvernements hyper-autoritaires, soit d’une succession des deux. Je pense donc nécessaire de les combattre avec vigueur.

Je me battrai donc pour que mon pays reste (ou plutôt redevienne) un pays sur et de grande civilisation. Je suis un conservateur patriote anti-multiculturaliste, héritier de l’une des plus hautes civilisations que le monde ait jamais produites, j’en suis très fier, je l’affirme haut et fort, et tant pis si ça me fait encore perdre 10 ou 20 amis facebook. Je préfère dire la vérité que de faire semblant par peur de passer ou un facho ou un raciste. Je ne suis ni l’un ni l’autre, mais je suis décidé à me lever pour défendre mon pays du chaos (et de la dictature qui nécessairement le suivra). J’ajoute que si davantage d’anti-racistes-de-gauche-intelligents-et-sympas-qui-écrivent-bien-le-français rejoignaient ce combat légitime, il y aurait moins de risques qu’il soit détourné ou monopolisé par des racistes-de-droite-bêtes-et-antipathiques-qui écrivent-mal-le-français.

PS : en relisant mon texte, je m’aperçois qu’il comporte une ambiguïté dangereuse lorsque j’affirme mon opposition au multiculturalisme. Refuser celui-ci, ce n’est pas refuser l’enrichissement de la culture autochtone par des apports extérieurs. J’ai passé ma vie à populariser les cultures afro-latines en France et je crois avoir ainsi apporté ma (très très modeste) contribution à l’enrichissement de la culture française (qui a toujours été une culture assez ouverte) par des apports culturels extérieur. Ce mouvement de fertilisation croisée me paraît non seulement souhaitable mais même indispensable à la  vitalité et au renouvellement culturel (il est d’ailleurs historiquement inévitable). Lorsque je dis que je refuse le multiculturalisme, je ne parle pas de cela. Je parle du refus de voir, sur le territoire français, des groupes se renfermer sur eux-mêmes en expliquant que leurs propres valeurs, coutumes, croyances, etc., sont supérieurs à leurs yeux à la règle commune et qu’ils refusent donc plus ou moins de se plier à celle-ci au nom de la liberté de croyance. C’est ce multiculturalisme-là que je crois nécessaire de combattre avec force, car il est porteur de TOUS les maux que les anti-racistes prétendent combattre : repli sur soi, haine de l’autre, violence entre groupes que tout sépare, etc.

 

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