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Petites pochades sans importance

Un essai d’écriture inclusive politiquement correcte

Je me suis récemment intéressé à l’écriture inclusive.

A titre d’exercice de style, je me suis pas exemple demandé comment traduire le fameux vers de François Villon, « Frères Humains qui après nous vivez… », en écriture inclusive.

Déjà, à minima, il faut éliminer le mot « frère », qui donne une connotation de genre trop masculine.

Donc cela donne : « personnes issu.e.s de la mère mère et du même père qui après nous vivez ».

Mais il faut aussi tenir compte de toutes les possibilités de procréation et de filiation n’impliquant pas nécessairement un couple homme-femme : GPA, couples LGBT, etc.

Nous obtenons donc, pour intégrer toutes ces possibilités : « individu.e.s résultant.e.s de la fécondation d’un ovocyte par un spermatozoïde issu.e.s chacun.e.s du.de_la même individu(e) qui après nous vivez ».

Je m’aperçois également que la diversité des identités sexuelles n’a pas été suffisamment prise en compte. Ma nouvelle version serait donc :

« individu.e.s d’identités sexuelles diverses (cis.e.s, trans.e.s, lgbt, hérero.e.s), résultant.e.s de la fécondation d’unovocyte par un spermatozoïde issu.e.s chacun.e.s du.de_la même individu(e) qui après nous vivez ».

Mais ça n’est pas encore assez car il faut également éviter le piège du spécisme en suggérant l’idée que l’espèce humaine n’est finalement qu’une forme d’animalité parmi d’autres. Donc cela donnerait :

individu.e.s d’identités sexuelles diverses (cis.e.s, trans.e.s, lgbt, hérero.e.s), appartenant à une branche des hominidé.e.s actuel.le.s, qui se distingue d’un point de vue physiologique par sa bipédie quasi-exclusive, son cerveau plus volumineux et son système pileux moins développé, résultant.e.s de la fécondation d’un ovocyte par un spermatozoïde issu.e.s chacun.e.s du.de_la même individu(e) qui après nous vivez ».

Nous commençons maintenant à approcher d’un résultat intéressant, c’est déjà bien plus politiquement correct que le vers de François Villon, mais il faut également tenir compte des possibilités de clonage. Donc cela donne maintenant :

« individu.e.s d’identités sexuelles diverses (cis.e.s, trans.e.s, lgbt, hérero.e.s), appartenant à une branche des hominidé.e.s actuel.le.s, qui se distingue d’un point de vue physiologique par sa bipédie quasi-exclusive, son cerveau plus volumineux et son système pileux moins développé, et résultant.e.s de la fécondation d’un ovocyte par un spermatozoïde issu.e.s chacun.e.s du.de_la même individu(e) ou de la réplication du même ADN mytochondrial d’un.e individu.e unique qui après nous vivez »

Là, je commence à être très satisfait de moi. C’est peut-être un peu lourd, mais inattaquable par les tenants du politiquement correct inclusif (enfin, j’espère…).

Bon, allez, je vous quitte, je continue mes traductions en novlangue et je vous tiens au courant.

PS : on pourrait aussi dire « Frères et sœurs qui après nous vivez ».

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