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Poésies en Vrac

Lendemains qui chantent

C’est comme qu’ça a commencé

D’plus en plus imposés et fichés

Et puis se sont multipliées

Les entraves à nos libertés.

 

Y savaient toujours justifier

Par une formule bien calibrée

Les interdits les plus variés

Qu’un après l’autre, ils instauraient.

 

« Pollueurs » pour empêcher d’rouler

« Rentier » pour pouvoir nous spolier

« Macho » pour interdire d’baiser

« Terroriste » pour tout contrôler.

 

Y z’ont même pensé à taxer

L’oxygèn’que l’on respirait

En exonérant, bien trouvé,

Les plus défavorisés.

 

Puis quand le Krach est arrivé,

Tout‘notre épargne fut raflée

En un holp-up démesuré

On est tous devenus fauchés.

 

Est-ce que c’était prémédité

Je ne saurais vous l’affirmer

Mais ent’la dèche et l’air pollué

Vivre, ça de’vnait une corvée.

 

Y’avait 300 riches qui trustaient

L’fric, l’air, les propriétés

D’l’autre, le reste de l’Humanité,

Qu’avait juste de quoi respirer.

 

On voulait même plus travailler

On n’avait pas envie d’bosser

Car d’tout’façon  y nous piquaient

Tout le fric que l’on gagnait.

 

Alors on nous a supprimé

Les tickets d’air subventionné

Pour nous obliger à trimer

Sinon on mourrait asphyxié.

 

Avec l’ADN modifié

Et l’eau sommiférisée

Ils arrivaient  à nous calmer

Mais au fond de nous ça bouillait.

 

Final’ment on s’est révoltés

Alors ils nous ont envoyé

Les drones, les robots, les fusées

Mais on a quand même gagné.

 

Une fois qu’on eut éliminé

Quelques riches et trois policiers

Y restait rien à partager

Alors on s’est entretués.

 

Après on était épuisés

Et devinez c’qui s’est passé

Y’avait plus d’air à respirer

Alors on a tous crevé.

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