C’est comme qu’ça a commencé
D’plus en plus imposés et fichés
Et puis se sont multipliées
Les entraves à nos libertés.
Y savaient toujours justifier
Par une formule bien calibrée
Les interdits les plus variés
Qu’un après l’autre, ils instauraient.
« Pollueurs » pour empêcher d’rouler
« Rentier » pour pouvoir nous spolier
« Macho » pour interdire d’baiser
« Terroriste » pour tout contrôler.
Y z’ont même pensé à taxer
L’oxygèn’que l’on respirait
En exonérant, bien trouvé,
Les plus défavorisés.
Puis quand le Krach est arrivé,
Tout‘notre épargne fut raflée
En un holp-up démesuré
On est tous devenus fauchés.
Est-ce que c’était prémédité
Je ne saurais vous l’affirmer
Mais ent’la dèche et l’air pollué
Vivre, ça de’vnait une corvée.
Y’avait 300 riches qui trustaient
L’fric, l’air, les propriétés
D’l’autre, le reste de l’Humanité,
Qu’avait juste de quoi respirer.
On voulait même plus travailler
On n’avait pas envie d’bosser
Car d’tout’façon y nous piquaient
Tout le fric que l’on gagnait.
Alors on nous a supprimé
Les tickets d’air subventionné
Pour nous obliger à trimer
Sinon on mourrait asphyxié.
Avec l’ADN modifié
Et l’eau sommiférisée
Ils arrivaient à nous calmer
Mais au fond de nous ça bouillait.
Final’ment on s’est révoltés
Alors ils nous ont envoyé
Les drones, les robots, les fusées
Mais on a quand même gagné.
Une fois qu’on eut éliminé
Quelques riches et trois policiers
Y restait rien à partager
Alors on s’est entretués.
Après on était épuisés
Et devinez c’qui s’est passé
Y’avait plus d’air à respirer
Alors on a tous crevé.