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Les villes de la salsa dans le monde

Barcelone et Madrid : la Salsa, héritière des musiques d’Ida y Vuelta

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ImageLe fait que Madrid est Barcelone prennent aujourd’hui rang parmi les capitales européennes de la Salsa n’a rien de très surprenant quand on pense aux liens puissants qui unissent la culture espagnole à celles des Caraïbes. On sait en effet que les musiques et danses caribéennes d’aujourd’hui sont les lointaines héritières d’un phénomène de métissage entre les apports africains et hispaniques associés aux populations de différentes origines qui ont peuplé ces îles (photo ci-contre : deux jeunes cubaines).

ImageMais ces liens culturels entre Espagne et Caraïbes ne sont pas seulement de l’ordre de la filiation. Ils résultent également d’un processus de co-développement qui s’est déroulé tout au long de l’histoire coloniale. Un phénomène incarné par les musiques d’Ida y Vuelta, voyageant d’un bord à l’autre de l’Atlantique pour y être appropriées, transformées et renvoyées vers l’autre rive (image ci-contre : André Lhote, Marin à l’accordéon).

ImageCe mouvement de va-et-vient a simultanément alimenté l’évolution musicale des deux mondes. C’est ainsi que la contredanse espagnole donna naissance à Cuba à la Habanera, style musical qui fut ensuite largement intégré dans les opérettes (Zarzuelas) espagnoles ; celles-ci influencèrent à leur tour la scène musicale de Buenos-Aires, jouant leur rôle dans l’apparition du Tango argentin… qui aujourd’hui triomphe à nouveau en Europe.

En d’autres termes, la culture populaire caribéenne d’aujourd’hui n’est pas seulement la lointaine descendante du folklore hispanique du XVIème siècle.

 Elle est aussi, en quelque sorte, la soeur de lait de la culture populaire espagnole moderne, puisqu’elles sont toutes deux issues d’un même processus interactif d’évolution qui s’est déroulé entre les deux rives de l’Océan.

ImageMalgré la marginalisation de la musique tropicale en Espagne dans les années 1960 et 1970, sous les coups de boutoir de l’industrie du disque nord-américaine, du Rock, du Disco et de la Pop, ces profondes affinités culturelles faisaient de l’Espagne une terre d’accueil naturelle pour les rythmes caribéens contemporains. Aussi les musiques latines – et en particulier la Salsa – commencèrent-elles à y remporter dès la fin des années 1980 un très grand succès auprès du public local – ouvrant ainsi, d’une certaine manière, une nouvelle page dans le processus multiséculaire d’Ida y vuelta (photo ci-contre : les Lebron Brothers au Solar de los Aburridos à Madrid).

ImageAlimentée par un flux considérable d’immigration en provenance d’Amérique latine, par les nombreuses tournées d’orchestres étrangers, par l’engouement retrouvé pour la danse de couple, par un climat général d’expansion et d’optimisme, par le goût espagnol de la fête nocturne, la mode des rythmes latino-américains va déferler au cours des années 1990 sur le péninsule ibérique.

Des scènes musicales très actives émergèrent alors en quelques années, à partir de pratiquement rien, à Valence ou Séville, mais surtout à Madrid et à Barcelone (photo ci – contre).

ImageCes deux dernières villes, avec leur vie nocturne trépidante, prennent rang aujourd’hui parmi les capitales européennes de la musique latino-américaine, qui s’agisse de Merengue, de Bachata, de Salsa, mais aussi de Tango. Abritant plusieurs orchestres de renom (comme Trombonanga à Barcelone et Orquesta del Solar à Madrid), accueillant de nombreux festivals (comme le festival international de Guaguanco de Barcelone), elles offrent également des ressources importantes et variées en matière de danse : depuis les nights – clubs commerciaux ou les petits bars musicaux du centre ville jusqu’aux soirées de faubourg presqu’exclusivement fréquentées par la diaspora latino (photo ci- contre : soirée de Salsa au club El Son de Madrid).

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