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Entre autoritarisme et chaos

Château de cartes

Ce soir, je suis triste et inquiet. je crains que les différentes crises globales qui se déroulent devant nos yeux (déséquilibres financiers et surendettements ingérables, poussée démographique et grandes migrations, effondrement des Etats, crise environnementale globale, crise morale et montée des extrémismes, accumulation des armes de destruction massive ou non..), et dont chacune contribue à aggraver les autres, ne conduise à plus ou moins brève échéance, à une conflagration générale dont je ne suis pas capable d’anticiper les formes, mais qui aura de graves conséquences pour beaucoup d’entre nous. Bref, je crois que le système mondial n’est plus sous contrôle, par personne. Suis-je trop pessimiste ? Le pire est-il certain ?

Le cas de la Grèce constitue un bon exemple de ce que je veux dire : on assiste en effet au cumul d’une crise de l’endettement (qui paralyse l’économie et donc achève de pousser cette société dans la misère et ses habitants dans le désespoir), d’une crise de gouvernance politique (qui est à la fois la cause structurelle et la conséquence conjoncturelle de la crise financière), d’une crise écologique (sécheresse chronique et incendies de forêts à répétition), d’une crise migratoire (invasion des îles grecques, qui sont tout de même de berceau de la civilisation ou du moins de l’imaginaire culturel occidental) par des migrants étrangers (eux-mêmes poussés au désespoir par d’autres crises, mais sources potentiels de graves troubles dans nos propres pays). Toutes ces crises s’alimentent réciproquement (avec quelle eau et quel argent nourrir des migrants démunis de tout dans un pays lui-même en faillite et en état de sécheresse chronique, etc.) ? Il est évident que cela risque de tourner très mal !!! J’espère simplement (sans trop y croire d’ailleurs) que ce n’est pas une préfiguration de ce qui nous attend, la crise globale se propageant de pays à pays tandis que l’ordre mondial qui nous protège s’effondrerait comme un château de cartes…

(texte rédigé fin 2015)

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