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Tango des toulousains Zins-zins

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Editeur : La Salida N°47, Février-Mars 2006

Auteur : Gerald Kenny

(Pour retrouver le texte complet, cliquer sur : zinzin).

Les tangueros toulousains sont capables de beaucoup courir pour attraper une soirée de musique in vivo. Il faut dire que les formations locales de musique tango se tournent principalement vers la danse, à l’exception de l’ensemble de concertistes Hora Cero. Les huit membres de La Mariposa défendent bien leur place de formation típica pour le bal avec un répertoire surprenant de richesse, en particulier une Negracha qui impose le respect des professionnels. Le Ganzua Trio en évolution constante poursuit son chemin mené par la guitare de l’orfèvre Vidal Roja.

Depuis deux ans, le duo Bongiovanni-Stec fait résonner un style dans la veine de Salgán et De Lio que les danseurs commencent à vraiment apprécier. Enfin, la rumeur court que le chanteur Jorge Saraniche mijote le projet d’un nouvel ensemble pour le bal. À suivre.

Parmi les nombreux lieux de tango à Toulouse, la maison natale de Carlos Gardel, au 4 rue du Canon d’Arcole, n’est pas parmi les plus fréquentés. Mais fin septembre, à deux pas de chez Gardel, Tangueando fête chaque année Tango En El Barrio sur la Place Arnaud Bernard, dans un mélange de genres qui va bien au tango et à Toulouse.

Sur les pistes de danse toulousaines, la diversité de l’offre permet la fidélité comme le changement capricieux. Certains voient même des pistes sur les pavés dès le printemps : près de la fontaine, Place Salengro ; en face du cliquetis des cafés, Place Saint-Georges ; ou en bord de Garonne, parmi les flâneurs et les canettes, Quai de la Daurade.

Pour les dimanches d’été, Tita a réveillé avec les douceurs du tango le Kiosque qui sommeillait au Jardin des Plantes. On en fera bientôt des cartes postales.

Le tango, à Toulouse comme ailleurs, chérit la nuit. Le mardi, A Media Luz cuisine une musique malicieuse jusqu’à minuit en sous-sol dans une cave en briques rouges du Friendly Café. Puis La Revolución Tango veille très tard au Palais de la Salsa dans un ensemble de pistes en étages qui font voyager le regard.

Le Petit Diable accueille La Milonga de las Morochas le mercredi dans un café-restaurant qui possède une charge d’énergie qu’une piste pleine fait jaillir. Ils ont même construit le Musée des Abattoirs en face.

C’est en poussant la porte de la Maison du Tango que commence la soirée de Tangueando tous les jeudis. De la Práctica de Natalia & Pablo jusqu’au petit matin le mercure grimpe, même en hiver !

Las Morochas frappent encore le vendredi soit Chez Pierre au centre ville soit à La Casa de España où la convivialité fait fondre la lingua franca dans la bouche. Tres Minutos Con La Realidad commence son itinéraire du week-end, qui nous emmène de cafés en dancing ou en salles des fêtes autour de Toulouse.

Le samedi a peut-être trouvé son équilibre avec Le Salon de La Vitrola : L’horaire 18-23h imposé par la MJC Croix Daurade, de contrainte est devenu un atout. La qualité des choix en vivo et aux platines a fait le reste.

Le dimanche, à trente minutes en voiture, on danse au vert. Artefacto propose son Tangothé à Rabastens dans le pays du Gaillac, et en direction de Carbonne, La Milonga du Bocage se trouve sans GPS à Montbrun-Bocage. Les piétons et les paresseux remplacent le vert par un thé vert au Rosalik, le Salon de Tango de Christine & Laurent. Et désormais les curieux de nouveautés peuvent aller au Tangomaté que René & Marcela de Tangomania viennent d’ouvrir.

Le lundi, c’est calme. La Milonga Brava tient une permanence pour les urgences à La Roseraie, un lieu qui aurait pu servir de décor au film Le Bal d’Ettore Scola. L’emplacement de ce dancing, connu des tangueros grâce aux fêtes de despedida des Rencontres du Sud d’antan, est exceptionnel depuis la construction de la ligne de métro devant sa porte. Le tango des promoteurs a déjà commencé.

Gerald Kenny
Pour en savoir plus :
tango-toulouse@yahoogroupes.fr

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