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Entre progressisme et populisme

Mon cœur se fend, mes poings se ferment

Les multiculturalistes nous bassinent tous les jours avec la comptabilité accusatrice des femmes assassinées par leurs maris, des homosexuels agressés et des migrants noyés.

Clairement, je n’aime pas que les gens soient assassinés, agressés ou noyés. Mais je n’ai pas besoin d’un ministère de la diversité pour m’en inquiéter : j’ai été élevé comme ça par ma mère (une femme…). Et toutes les souffrances et toutes les injustices provoquent en moi un sentiment de colère proportionnel au mal réel qu’elles représentent.

Et ce qui me met aussi très en colère, c’est quand des idéologiques pratiquent une indignation sélective de manière à justifier leur agenda politique, en privilégiant les seules souffrances qui leur permettant de servir leur cause.

Moi, j’ai les yeux ouverts, et je vois autour de moi plein de gens en souffrance, plein de violences et plein d’injustices qui ne suscitent aucune de ces réactions d’indignation finalisées :

– Les petits commerçants (et commerçantes) des centres villes ruinés par la concurrence des hypermarchés de périphérie;

– Les agriculteurs travaillant comme des bêtes et un peu plus précarisés tous les jours par l’ouverture du marché français à la concurrence étrangère ;

– Les petits entrepreneurs persécutés par les réglementations les contrôles fiscaux ;

– Les ouvriers réduits au chômage et marginalisés par la disparition de l‘industrie dans leur région autrefois prospère ;

– Les français agressés et assassinés tous les jours dans les rues sans raison, et parfois avec des raisons plus ou moins ouvertement liées à une haine ethnico-religieuse ;

– Les migrants sans-papiers qui essayent de travailler honnêtement pour nourrir leur famille dans leur pays et sont persécutés par la police alors que celle-ci fout une paix royale aux vrais délinquants (fort avec les faibles, faible avec les forts…) ;

– Et plein d’autres types de souffrance…

Ces catégories n’ont pour moi rien de théorique ni d’abstrait : chacune évoque dans mon esprit la figure d’un être aimé, et que je souffre de voir souffrir et parfois sombrer: Suzanne, Guy, Maurice, Michel, Timothy, Chen… Des gens dont de me demande avec inquiétude tous les jours s’ils n’ont pas été mis en faillite, licenciés, mis à la porte de chez eux, arrêtés pour certains par la police, poussés au suicide dont quelques-uns m’ont confié qu’ils y avaient déjà pensé …

Des Suzanne, Michel, Guy, Maurice, Jacques, Timothy, Chen, des gens ordinaires poussés aux limites du désespoir ou victimes d’une injustice sans nom, il y en a des millions dans la France d’aujourd’hui. Et, dedans, il y a aussi plein de femmes, d’homosexuels, de migrants ou de descendants d’immigrants.

Seulement, parce que la forme particulière de leur ouffrance ne correspond pas au schéma d’interprétation des diversitaires, personne ne parle d’eux. Suzanne souffre non parce qu’elle est une femme (battue, forcement), mais parce qu’elle est un petit commerçant en danger et que si elle ferme boutique, elle n’aura plus d’argent pour s’occuper de son mari malade ; Chen se noie, non au sens propre parce qu’il traverse la Méditerranée, mais au sens figuré parce que la police l’empêche de travailler au noir avenue de Choisy et risque de l’arrêter à tout moment ; Maurice souffre, non parce qu’il est descendant d’immigrés maghrébins, mais parce qu’un contrôle fiscal risque d’entraîner la faillite de sa boite de spécialités périgourdines ; Guy souffre, non parce qu’il est homosexuel, mais parce que les cours du bœuf baissent sans arrêt, ce qui menace son élevage. Et Timothy ne souffre plus, parce qu’il a été assassiné dans la rue. Alors, comme ces souffrances-là ne servent pas la propagande des diversitaires, ils s’en foutent et ils laissent crever les gens sans aucune empathie.

Bref, les gens honnêtes qui essayent de survivre en travaillant dans la dignité et en s’occupant de leur famille sans demander sans arrêt des aides sociales, ceux-là peuvent crever, ils n’intéressent personne, et notamment pas les gauchistes culturels.

Le vrai projet des multiculturalistes, ce n’est pas d’améliorer les choses et d’aider les gens, c’est de détruire une société traditionnelle et une civilisation occidentale qu’ils détestent pour y substituer le chaos diversitaire dont ils rêvent on ne sait pourquoi. Ce ne sont pas des humanistes sensibles, sinon ils s’intéresseraient aussi aux souffrances de Suzanne, Michel, Guy, Maurice, Jacques, Timothy, Chen, pour ce qu’elle sont et non seulement pour leur aptitude à servir leur propagande. Ce sont de dangereux utopistes totalitaires. Et qu’on arrête de me faire chier avec la comptabilité sinistre des femmes assassinées par leur mari, c’est juste un procédé indigne, ou plutôt digne des nazis, des trotskystes et des staliniens….

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