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Poésies en Vrac

Gilets jaunes

C’est p’être des ploucs, des culs-terreux,

Des beaufs réacs et des hargneux,

Mais c’est mon peuple, peuple blessé,

Que j’aime et défends comme il est.

 

Quand on a eu Laure et Marie,

On a cherché où habiter

Mais Paris c’était hors de prix,

Alors on a dû s’en aller.

 

En grande banlieue on a trouvé

Un pavillon où se loger

C’était spacieux mais isolé

Un peu loin pour aller bosser.

 

Alors on a dû acheter

Deux bagnoles pour se déplacer

Emm’ner les gamins au lycée

Faire les courses à l’hyperrmarché

 

Ma boite a délocalisé

Car c’était la loi du marché.

J’ai donc été licencié

Alors au chômage j’ai pointé

 

Comme j’étais toujours plus taxé

Il fallait bien trouver du blé

Alors je me suis résigné

A prendre un taf plus éloigné

 

Puis le ministre a expliqué

Que le climat se réchauffait

Et qu’il fallait donc augmenter

L’impôt sur ma mobilité.

 

Alors j’en ai eu assez

De toujours me faire assommer

C’est pas une vie que vous m’offrez

C’est une impasse désespérée.

 

C’est p’être des ploucs, des culs-terreux,

Des beaufs réacs et des hargneux,

Mais c’est mon peuple, peuple blessé,

Que j’aime et défends comme il est.

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