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Pour un féminisme apaisé

Quand la loi viole, harcèle et rançonne

On nous annonce à grand renforts d’effets médiatiques, le vote au printemps prochain d’une loi destinée à réprimer les faits d’agression et d’harcèlement sexuel. L’idée des auteur.e.s serait de mettre fin à une prétendue « culture du viol », dont l’ancienneté millénaire aurait été enfin révélée, il y a environ 6 mois, par l’aveuglante perspicacité des néo-féministes sous la houlette de notre secrétaire d’état à l’égalité hommes-femmes.

Peu importe que la réalité de cette « culture du viol » soit plus que discutable ; peu importe que l’apparente augmentation récente des faits incriminés soit sans doute imputable à des catégories nouvelles de populations rejetant peu ou prou nos traditions séculaires de respect des femmes, et que le tabou du politiquement correct empêche de désigner clairement. Peu importe que les faits de harcèlement ou d’agression incriminés soient, selon les cas, difficiles à définir, à observer ou à prouver. Ce qui compte, d’après la rhétorique des auteurs du projet lui-même, c’est afficher à travers la loi une position de principe hostile à une sexualité masculine considérée a priori comme prédatrice. Comme si la loi ne servait qu’à énoncer des principes idéologiques, plutôt qu’à organiser, de manière concrète et effective, les rapports entre les membres d’une société !! Ce qui compte, au fond, pour les néo-féministes, c’est mettre un coup de plus sur le sale groin des mâles patriarcaux. Même si concrètement ça ne servira à rien, c’est toujours un petit plaisir (solitaire) de pris.

Mais, comme cette loi est, au mieux viciée, au pire absurde dans son principe, elle ne peut évidemment qu’aboutir à des résultats dangereux et contre-productifs. Parce qu’elle bafouera la présomption d’innocence en affichant de vouloir (trop) écouter la parole des victimes ; parce qu’elle créera de dangereuses exceptions au droit commun en confondant l’accusation avec la condamnation et en empêchant la tenue d’une procédure contradictoire où l’accusé serait considéré comme innocent tant qu’il n’aurait pas été reconnu coupable ; en créant de manière également arbitraire, une catégorie d’infractions où le délai de prescription serait allongé alors que celles-ci ne sont pas objectivement plus graves que des crimes bien plus importants.

Voici une petite revue des horreurs juridiques que nous prépare la nouvelle loi :

A. Délai de prescription porté à 30 ans après majorité pour un viol ou une agression sexuelle sur mineur. Cette proposition est triplement insupportable de par ses initiateurs, de par l’absurde hiérarchie des crimes et délits qu’elle suggère, et de par les conditions concrètes de mise en cause qu’elle suppose.

1) de par les conditions de son élaboration, puisqu’elle résulte d’un rapport rédigé par Flavie Flament, qui avait accusé David Hamilton de l’avoir violée dans son adolescence sans que la réalité des faits n’ait jamais été établie. David Hamilton s’en est suicidé de tristesse après avoir nié les faits, et jusqu’à preuve du contraire, c’est lui la principale victime. Imaginons d’ailleurs une seconde quel déni de droit, de justice, de respect pour la mémoire des innocents, et quelle tâche sanglante sur la genèse de la loi, cette situation représenterait si d’aventure, les accusations de Flavie Flament étaient fausses ou exagérées (voir infra) ???

2) de par l’absurde hiérarchie implicite des crimes qu’elle introduit, puisqu’elle laisse entendre qu’un simple attouchement sur mineur serait plus grave, puisque justifiant moins l’oubli, qu’un assassinat, pour lequel le délai de prescription reste de 10 ans. On croit rêver !!!! Que les agresseurs d’enfants se le disent : égorgez des gamins tant que vous voulez, au bout de 20 ans c’est prescrit, mais surtout, pas d’attouchements en les laissant en vie, car alors ça devient vraiment grave et il faudra attendre 20 ans de plus pour avoir la paix…

3) De par la justification absurde selon laquelle les victimes de ces actes pourraient avoir refoulé leurs souvenirs pendant des dizaines d’années, alors que de très nombreuses études scientifiques montrent, au contraire, que ces souvenirs tardifs sont, très souvent, des FAUX souvenirs, liés, entre autres à une psychanalyse mal conduite (pardon pour le pléonasme !!!). Messieurs, vous êtes prévenus : rien n’empêche que dans 30 ans, la petite fille de vos voisins ou la copine de votre fille vous accuse tout à coup, sous l’influence d’un charlatan, de l’avoir violée, et vous serez alors bien en peine de prouver le contraire. A ce rythme-là, finalement Caroline de Haas était encore en dessous de la réalité. Ce sont désormais, non la moitié d’entre eux, mais TOUS les hommes qui sont d’anciens violeurs en puissance : il suffira de les accuser de n’importe quelle agression, prétendument commise il y 40 ans… .

B Répression du harcèlement de rue. Là, on entre vraiment dans le royaume d’Ubu. En effet, les auteurs du projet sont en train d’enfanter une triple monstruosité juridique : par la difficulté à définir l’infraction et ses limites ; par l’impossibilité où se trouve placé l’accusé de se défendre ; enfn, par les évidentes inégalités dans l’application de la loi selon les lieux.

1. Une infraction difficile à définir. Ce n’est pas moi qui le dit, ce sont les auteurs mêmes du projet. A partir de quel moment un sifflet ou un compliment devient-il trop insistant ? A partir de combien de mètres de distance une femme doit-elle se considérer comme suivie dans la rue ? A partir de quel moment une main mal placée résulte-elle d’un acte délibéré ou d’une cohue dans les transports en commun ? Les auteurs du projet de loi disent eux-mêmes qu’ils ne savent pas. Donc cela sera, paraît-il, laissé à l’appréciation du verbalisateur et de la victime. Mais que se passe-t-il si le verbalisateur a mal vu ou si la victime exagère ?

2. Une défense interdite. Eh, bien la réponse est très simple : l’accusé sera de toute façon et immédiatement condamné, sur la simple déclaration sans preuve de la victime supposé et de la verbalisation du fonctionnaire assermenté. Et ce sans pouvoir se défendre d’aucune façon, puisque l’amende est de catégorie 4 est donc immédiatement exécutoire, sans qu’il soit prévu aucune procédure contradictoire. Donc, à tout moment, un homme se promenant dans la rue ou prenant le métro pourra être immédiatement verbalisé, sans pouvoir se défendre, simplement parce qu’un flic passant par là aura pris pour argent comptant la parole d’une dame un peu parano… Quel déni absolu des droits fondamentaux : celui pour tout accusé d’avoir droit à une procédure contradictoire avant d’être reconnu coupable !!!!

3. Une application obéissant au principe du « double standard ». Mais rassurons-nous : cette loi, en fait, ne sera appliquée que sur une toute petite partie du territoire français : en gros, quelques arrondissements bobos du centre de Paris, la ligne de métro n°6 (passant exclusivement par les beaux quartiers de la rive gauche), et une ou deux universités progressistes. Et ce, aux heures ouvrables. Le reste du temps, et sur le reste du territoire, la loi ne sera pas appliquée. Que les bandes de voyous du 93 se rassurent (si jamais ils apprenaient même un jour l’existence de la loi, ce dont on peut douter) : ils pourront continuer à terroriser le soir et la nuit les femmes de leurs quartiers (enfin, celles qui ne sont pas voilées…) : aucun policier n’osera jamais les verbaliser. Bel exemple de « double standard » propre à dégoûter ceux qui persisteraient encore à avoir confiance dans les lois et la justice de leur pays.

C. Âge du consentement légal fixé arbitrairement à 15 ans. Désormais, selon la loi, un garçon de 18 ans qui aurait couché avec une fille de 14 ans et demi, même totalement consentante, sera passible d’une peine de 15 ans de prison pour viol. Une disposition négligeant les réalités de la physiologie, d’une invraisemblable brutalité pénale, et déniant aux supposées victimes elles-mêmes le droit à une sexualité libre.

 

1. La négation des diversités physiologiques. Sur le strict plan physiologique, l’âge de 15 ans ne signifie évidemment rien. L’éveil de la puberté, la modification des cycles hormonaux, le simple de développement de l’intelligence et de la capacité de discernement autonome, conditions de l’exercice d’une sexualité adulte et vraiment consentie, se font de manière plus ou moins précoce selon les individus. Comment les auteurs de la loi peuvent-ils négliger une telle donnée d’évidence en fixant de manière arbitraire, une limite d’âge légale ? La moindre des choses, semble-t-il serait de remplacer celle-ci par une référence aux réalités physiques et psychologiques : capacité de discernement, état d’avancement des mécanismes pubertaires, expression claire d’un

consentement, apparence extérieure et comportement de la victime supposée…

 

2. Une incroyable brutalité pénale. Mais, non, qu’on se dise urbi et orbi : à 15 ans et un jour c’est permis, à 15 ans moins un jour c’est 15 ans de prison… Mais c’est surtout du grand n’importe quoi !!!!

3. De pseudo-victimes privées de leurs droits. Donc, que les gamines de 14 ans un peu plus délurées et avancées que leurs copines se le disent : elles devront encore attendre un an avant de faire l’amour avec le gars un peu plus âgé qu’elles aiment bien. Il ne voudra pas les baiser, parce qu’il risquerait d’aller en taule. Mais de quel droit interdit-on de ce fait à ces jeunes adolescentes de vivre leur sexualité, s’ils/elles sont en mesure de le faire de manière volontaire ? Ne s’agit-il pas là, tout simplement, d’un retour à un puritanisme dont, croyons-nous à tort, mai 1968 nous avait libéré ??? Toutes vierges avant 15 ans, voilà le nouveau crédo des pseudo-féministes d’aujourd’hui !!!

Bref, au paradis infernal des néo-féministes, les hommes n’ont qu’à bien se tenir : pas le droit d’aller voir une pute (même consentante), sinon c’est 1500 euros ; pas le droit de cajoler gentiment sa nièce, sinon dans 40 ans c’est les assises et la prison sur la base d’un faux souvenir ; pas le droit de dire à une fille dans le métro qu’elle a de jolis yeux, sinon c’est amende de catégorie 4 ; enfin, si un jour une petite jeune vous fait de l’œil (on peut toujours rêver, même à mon âge), vérifiez bien ses papiers parce que si elle paraît plus vieille qu’elle ne l’est, c’est 15 ans de prison. A ce tarif-là, c’est décidé : je ne cajolerai plus jamais mes nièces, je ferai la gueule à toutes les nanas dans le métro, et j’irai passer toutes mes vacances en Thaïlande…

Trêve de plaisanterie, ce qui est en train de se passer est infiniment grave : sous prétexte d’avancées sociétales (ici, la cause des femmes), on piétine allégrement des principes de base de l’état de droit : la liberté d’aimer qui on veut comme on veut, le droit d’adresser gentiment la parole à des inconnus dans la rue, la présomption d’innocence, le droit à une procédure judiciaire contradictoire… C’est juste terrifiant !!! Alors qu’en fait on dispose déjà de toutes les lois nécessaires (mais qu’on n’applique pas) pour punir les vrais délinquants…

Et ne vous y méprenez pas !! Ne croyez pas que vous êtes à l’abri parce que vous auriez la conscience tranquille ! Aujourd’hui, c’est au nom du féminisme que nos droits sont bafoués. Hier, cela a été au nom de la lutte contre le terrorisme !! Demain, ce sera au nom de l’écologie, de la propreté des rues, de la lutte contre la fraude fiscale ou l’immigration clandestine !!! Tous les jours, nos droits sont malmenés, notre domaine de liberté se réduit comme peau de chagrin !!! Amende vertigineuses pour stationnement interdit ou pour recours aux services d’une prostituée, verbalisation par des flics en civil pour un mégot de cigarette ou pour un mot gentil dans le métro, assouplissement du cadre légal des perquisitions à domicile, généralisation de la vidoésurveillance, encouragement à la délation, privatisation de certaines fonctions répressives (amendes pour stationnement interdit, fourrière…)… Pourquoi ne pas interdire aux gens de sortir dans la rue quand ils ont a la grippe tant qu’on y est, au fond ça serait logique au regard des préoccupations de santé publique ??? J’ose d’ailleurs à peine dire ça de peur de donner des idées au ministre de la Santé …. Y’a surement plein d’amendes nouvelles à récolter sous prétexte de boucher le trou des hôpitaux !!!

Ne vous faite aucune illusion, vous êtes certainement coupable de quelque chose, et si ce n‘est pas encore le cas, vous allez bientôt le devenir au nom d’un nouveau progrès social décrété par le groupe de pression du moment… Alors, baissez la tête, tremblant devant le.a. Moloch.e omniscient.e et tout.e puissant.e qui vous observe constamment !! Sondez vos consciences et vous trouverez surement une faute bien cachée à reconnaître !!! Et, tant qu’à faire, n’attendez pas qu’un flic en civil ou une caméra vidéo vous verbalise, allez vous-même vous dénoncer et payer l’amende au prestataire privé chargé de l’encaisser (L’Etat ayant des choses plus importantes à faire pour votre bien qu’exercer la justice). Peut-être d’ailleurs aurez-vous une réduction de peine si vous dénoncez aussi votre voisin en même temps ?? Bienvenue dans le meilleur des mondes néo-féministe, fliqué et écolo !!! Big Mother nous regarde !!!

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