Catégories
Entre progressisme et populisme

A propos des révolutionnaires

Finalement, de la Terreur de 1793 à l’actuelle régime vénézuélien, en passant par la Russie et Cuba, toutes les révolutions de gauche se ressemblent :

1) On commence à promettre monts et merveilles au nom d’une utopie de liberté et de justice.

2) On prend le pouvoir par la force et sans élections démocratiques.

3) On exproprie les exploiteurs supposés pour financer les promesses intenables

4) L’économie s’effondre parce que plus personne n’a intérêt à travailler et à prendre soin de sa propriété.

5) La propagande révolutionnaire explique alors que les échecs de la révolution sont dus aux agissements des anti-révolutionnaires de l’intérieur et de l’extérieur, désignés à la vindicte publique.

6) On pourchasse les coupables, on arrête plein de gens et on les fait passer par fournées devant des tribunaux révolutionnaires qui les condamnent à mort ou à la prison à vie.

7) On instaure une longue dictature, avec police secrète et camps de travail, où les anciens révolutionnaires deviennent les nouvelles familles régnantes après s’être approprié les châteaux des anciens riches.

8) Au bout d’un temps malheureusement en général assez long, le système s’effondre de lui-même, complètement pourri de l’intérieur par la démoralisation générale, les pénuries et la corruption. Souvent, le coup de grâce vient des dirigeants de la police secrète eux-mêmes, mieux informés que quiconque de l’état de délabrement total du système et à peu près seuls en mesure d’agir pour déboulonner le régime pourri qu’ils verrouillent d’un poigne de fer depuis des dizaines d’années.

Je vous assure que si vous étudiez l’histoire de ces deux derniers siècles et demi, ce schéma fonctionne à 95 %.

Et puis, nous les français nous pouvons être très fiers parce que c’est nous qui avons inventé le modèle originel de cette dynamique mortifère avec la révolution de 1793 (je dis 1793 parce que je veux bien laisser le bénéfice du doute à 1789 qui aurait peut-être pu se terminer par un compromis pacifique).

Donc, pour moi un bon gouvernement, ce n’est pas un gouvernement qui promet la Lune et passe tout le temps à la télé pour expliquer ce qu’il va faire pour vous à votre place en augmentant vos impôts, c’est un gouvernement qui est le plus discret possible et intervient le moins possible sur vos vies tout en diminuant les impôts le plus possible. Sinon, ça se termine en dictature – hard ou soft selon la plus ou moi

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.