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A la source de la Salsa cubaine : La Rueda de Casino par ceux qui l’ont créée

Pour consulter directement le texte complet, cliquer sur le lien suivant : Rueda (conseillé)

fund4 Cet article sur les origines de la Rueda de Casino est né de la rencontre d’un projet et d’une opportunité. Le projet, c’était d’approfondir, à l’occasion de mon séjour de longue durée à Cuba pendant l’été 2011, mes connaissances sur les différents aspects de la culture populaire cubaine, notamment sous sa forme dansée, et d’informer mes correspondants français de mes recherches par l’intermédiaire de mon blog. L’opportunité, c’est celle qui m’a été donné par mon ami Ricco Timbayonne de rencontrer le groupe dit « des fondateurs » de la Rueda de Casino, qui animent, entre autres, les célèbres soirées de Salsa du dimanche au restaurant 1830 de La Havane (voir encadré). Dès mon arrivée dans cette ville, début juin, je me suis donc mis en contact avec le président de ce groupe, Juan Gomez, auquel j’ai proposé de réaliser un reportage sur leurs activités (photo ci-dessous).

 Celui-ci, non seulement a accueilli très favorablement ma démarche, mais a suggéré de lui donner une dimension plus large. En effet, les « Fundadores », en plus de leurs activités artistiques et de loisirs (organisations de soirées, de démonstrations de Rueda traditionnelle), sont engagés dans une démarche à caractère culturelle et mémorielle, visant notamment à conserver la mémoire exacte des origines et de l’histoire de la danse nommée « Casino » – qui, comme chacun le sait, est l’antécédent direct de notre Salsa. Cette démarche pourrait aboutir, dans le courant de l’année 2012, à l’ouverture d’un « musée du Casino » à l’occasion duquel diverses manifestations à caractère culturel et récréatif sont prévues.

Parmi celles-ci, Juan Gomez avait depuis quelques temps l’idée de publier un texte, basé sur les témoignages directs des fondateurs de la Rueda, et qui retracerait de manière aussi exacte et précise que possible l’histoire des origines et du développement de cette danse. Ma démarche auprès de lui, exprimée dans des termes un peu similaires, éveilla donc son intérêt. Après quelques discussions, il fut donc convenu que Juan Gomez me mettrait en contact avec un groupe sélectionné de sept « fundadores » particulièrement éminents afin de me permettre de réaliser avec eux des entretiens filmésc : El Tinge, Juan Gomez « El abuelo », El Oso, Luis Apaulaza, Baby (la première épouse du fameux Rosendo), Francies Garcia et Maria Antonia Garcia (photo ci-contre). Ceux-ci seraient effectués avec deux objectifs : d’une part, conserver une trace de l’histoire personnelle de ces sept danseurs en ce qui concerne leurs rapports avec la Rueda de Casino ; d’autre part, servir de base à la réalisation d’un texte de synthèse sur l‘histoire de cette danse sur fondé sur la mise en commun de ces trajectoires et de ces visions individuelles.

Au cours de mon séjour à Cuba, je pus réaliser la première partie de ce projet, en tournant les sept entretiens prévus, puis en en tirant autant de textes écrits. J’entrepris ensuite, juste après mon retour en France, de compléter ce premier travail par la rédaction d’un article de synthèse donc vous trouverez le texte ci-après. Sans nécessairement offrir de révélations fracassantes par rapport à des travaux déjà existants, et notamment par rapport à l’excellent ouvrage de Barbara Balbuena « El Casino y la Salsa en Cuba » (voir références bibliographiques), il permet de compléter d’enrichir et parfois de corriger certains détails de celui-ci, par d’utilisation de témoignages de première main[1].

Cet article suit un plan essentiellement chronologique en trois parties. La première, « De la naissance à l’apogée », décrit, de manière objectiviste, le phénomène d’expansion de cette danse entre le milieu des années 1950 et 1960 ; le second, « Le casino au quotidien », décrit le vécu individuel des jeunes danseurs et la manière dont ils contribuèrent, chacun à leur façon à cette création collective. Enfin, la troisième partie « Du déclin à la renaissance » retrace le cheminement de cette danse depuis son effacement, à la fin des années 1960, jusqu’à son extraordinaire résurgence actuelle.

Pour consulter la suite de cette article, cliquer sur le lien suivant : Rueda


[1] Le texte qui suit est entièrement basé sur les informations tirées des entretiens réalisés avec les « sept fondateurs ». Je me suis, par principe, gardé de de le compléter par d’autres sources. Il présente donc les avantages et les limites d’un travail d’investigation exclusivement fondé sur des sources primaires : utilisation de témoignages directs, fournissant donc des informations de première main, être peuvent aussi être entachés par la subjectivité des regards et la défaillance des mémoires.

 

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