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Historia magna

Etat-Majors, officiers généraux et aides de camp

Grades et uniformes

em5 Les grades supérieurs de l’armée napoléonienne étaient les suivants : général de division, de brigade, adjudant général, colonel.

Le maréchalat n’était pas à proprement parler un grade militaire, mais constituait une condition de facto pour l’accès aux plus hautes fonctions, comme celles de chef de corps d’armée.

em14 Les lieutenants les plus connus de Napoléon étaient presque tous des maréchaux (18 nommés en 1804).

Les uniformes des officiers supérieurs (maréchaux, généraux de brigade et de division), étaient superbes, couverts de broderies dorées, de galons et de plumets.

Cette débauche d’élégance, dont Murat donnait un exemple extrême, contrastait avec la sobriété vestimentaire proverbiale de leur chef suprême.

em2 Dès les rangs inférieurs (adjudants généraux, adjudants commandants, colonels…) ces uniformes redevenaient cependant plus modestes.

Ils étaient en fait très similaires à ceux des soldats du rang, mais avec des tissus de meilleure qualité et, bien sur, les signes distinctif du grade (épaulettes dorées, etc.).

 

Etats-majors et aides de camps

berthier10 L’armée impériale comprenait un Etat-Major général, commandé jusqu’en 1814 par le Maréchal Berthier, et des Etats-Majors de corps d’Armée et de division.

Les commandants des brigades et les régiments disposaient également de quelques aides de camps et officiers d’ordonnance.

Outre son chef en titre, un Etat-Major comprenait des aides de camps et officiers d’ordonnance, souvent de jeunes rejetons de bonne famille promis à des carrières brillantes.

Plusieurs d’entre eux, comme Marbot ou Lejeune, nous ont laissé de passionnants témoignages de leur aventure.

em1 Les aides de camp des quartiers généraux de corps d’armée et du grand quartier général portaient des uniformes brillants, colorés et chamarrés, avec colbacks emplumés, pelisse et dolman à la hussarde, le tout copieusement ornée de tresses et de galons dorés.

Les uniformes des officiers des états-majors de niveaux inférieurs étaient par contre beaucoup plus modestes.

em7 Leur habit bleu uni rehaussé d’or ou de blanc ne manquait toutefois pas d’une sobre élégance.

L’Empereur et sa suite

Napoléon était toujours entouré d’une cohorte chamarrée de généraux, de maréchaux, d’aides de camp, d’ordonnance et d’hommes d’escorte.

em8 Le passage de ces cavaliers constituait un événement dans la vie des troupes, surtout lorsque l’Empereur d’arrêtait devant le front des soldats pour remettre une décoration ou prononcer une harangue.

Napoléon aimait également se placer bien en vue de ses troupes, entouré de son Etat-Major, lorsque celles-ci marchaient en campagne ou se dirigeait vers le combat.

em12 Le 22 juin 1812, il resta pendant plusieurs heures à cheval en haut d’un promontoire, pour assister au franchissement du Niemen par l’Armée, saluant l’un après l’autre chaque régiment.

Lorsqu’il retrouvait sa tente blanche rayée de bleu ciel, l’Empereur pouvait voir s’affairer autour de lui son personnel de service – valets et pages au costume vert rehaussé d’or.

Roustan, dans sa tenue de Mamelouk, n’était jamais très loin.

L’image de l’Empereur entouré de son Etat-Major, chevauchant sur un champ de bataille ou sur le front des troupes, est restée dans l’imaginaire collectif l’un des plus forts symboles de l’épopée impériale.

em13 Depuis Horace Vernet jusqu’au baron Gros, elle a constitué une inépuisable source d’inspiration pour l’iconographie militaire française.

Sources

Source principale : Funcken, Liliane et Fred, 1968, L’uniforme et les armes des soldats du premier empire, Tomes 1 et 2, éditions Casterman.

Voir également : Pigeard Alain, 2002, L’armée de Napoléon, Organisation et vie quotidienne, Bibliothèque napoléonienne, éditions Tallandier.

 

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