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Vie culturelle

Les jours et les nuits de Mariana B., La Salida n°41

ImageEditeur : La Salida n°41, décembre 2004-janvier 2005

Auteur : Mariana Bustelo

Les jours et les nuits de Mariana B.

Assasination Tango

J’avais entendu dire qu’Assasination Tango, le dernier film de Robert Duval, était un polar avec un scénario tango. L’idée a priori que je m’étais faite n’a rien à voir avec le film lui-même : une histoire étrange, parfois difficile à suivre. C’est parce que Duval n’insiste pas sur l’intrigue ; il nous plonge dans des sensations, des paysages, des impressions de Buenos Aires qui lui permettent de construire l’histoire. Assise au cinéma, à quelques mètres de la Place Saint Michel, je me retrouvais avec un Buenos Aires comme seulement un amoureux de la ville pouvait la montrer. Le film montre les quartiers, les scènes de la vie quotidienne de manière beaucoup plus proche du documentaire que beaucoup d’autres films qui prétendent en être. Il s’agit d’une mosaïque de la ville où le tango est le personnage principal. On peut voir des milongueros danser ainsi qu’une longue réflexion de María Nieves sur le tango. A l’inverse de la plupart des films, on a l’impression que Duval a choisi d’abord le tango et sa chère Buenos Aires pour ensuite construire une histoire qui pourrait les inclure.

Color Tango

salida41 alvarez Pour la première fois, Color Tango s’est présenté à Paris avec grand succès le 17 octobre dernier, grâce à un partenariat entre Bahia Blanca, Le Temps du Tango et Sol Bustelo. Un visite émouvante pour Roberto Alvarez, le directeur de l’orchestre, qui se souvenait avec émotion de son dernier passage à Paris avec l’orchestre d’Osvaldo Pugliese.

Une semaine avant le bal, toutes les places étaient déjà vendues. Le public était impatient d’écouter l’un des orchestres les plus importants d’aujourd’hui. Si l’on croît les applaudissements qui ont longuement rappelé les musiciens à la fin du spectacle ; cette attente a été satisfaite.

La soirée commença par une conférence musicale sur le tango, qui captiva le public pendant deux heures, lui permettant de comprendre l’apport des différents orchestres jusqu’à 1955. Chaque musicien illustra l’exposé par des exemples liés à son instrument.

Pendant le concert, certains préférèrent s’asseoir pour écouter attentivement, près des musiciens. D’autres se lancé dans la danse pour jouir de la musique vivante, au point que la circulation sur la piste a été parfois rendue difficile. La formation, composée de sept musiciens, a joué des morceaux déjà connus de différents compositeurs, sur des arrangements des musiciens de l’orchestre dans le style de Pugliese. La surprise a été la présentation de deux morceaux composés par Pugliese mais inédits jusqu’à présent. Ceux-ci font partie d’un nouveau CD qui présente des œuvres inédites du grand musicien, qui revivent ainsi grâce à Color Tango et à la veuve de Pugliese.

Mariana Bustelo

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