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Danse et danseurs

De l’autre côté du Miroir avec Tango Métropolis

pilar Editeur : la Salida n°34, juin à septembre 2003

Auteur : Francine Piget

De l’autre côté du Miroir avec Tango Métropolis

Tango Metropolis qu’est-ce c’est ? Une équipe de 5 couples de danseurs dirigés par Pilar Alvarez et Claudio Hoffmann ; 5 musiciens sous la direction de Daniel Binelli ; 3 techniciens (son, lumière, régisseur) ; un photographe ; enfin, le chauffeur du car qui, pendant un mois et demi, a conduit la troupe à travers la France. Je les ai suivis pendant quelques jours dans le sud…

9 h. du matin : grand branle-bas de tango dans l’hôtel … On fait les valises, on prend le petit déjeuner par petits groupes en commentant la dernière soirée, les petits incidents drôles, les inquiétudes aussi pour le prochain spectacle. Pilar et Claudio sont, attentifs à tout, à rassurer l’un, apaiser l’autre, régler tous les détails de la logistique, de l’hébergement, du programme à venir. Au milieu de tout cela, un bébé de 4 mois dans son couffin , gazouille, sourit à tout le monde. C’est l’enfant d’un couple de danseurs du spectacle qui a accompagné la tournée depuis le début, s’éveillant ainsi à la vie au sein d’une troupe de saltimbanque !

A 10h, tout le monde est dans le bus où chacun a organisé sa vie : on y dort, mange, joue aux cartes discute rédige des e-mails. A l’arrivée, Claudio donne les dernières instructions : rendez-vous à 17h au théâtre pour les musiciens, on réglera la « balance ; à 18 h pour les danseurs qui doivent répéter, s’échauffer, prendre leurs marques, car chaque soir la scène et la qualité du sol sont différents.

Les techniciens, eux, sont là depuis le milieu de la matinée, ils ont tout réinstallé avec l’aides du personnel du théâtre. Chaque soir dès la fin de la représentation, ils démontent et rangent le matériel, les instruments de musique, les décors, les costumes et partent immédiatement en camion, dans la nuit, vers la destination suivante. A leur arrivée, ils donnent à nettoyer les costumes, qui doivent être prêts pour le soir même. Ils réinstallent tout leur matériel et le cycle recommence 6 jours sur 7 pendant toute la tournée. Mais quand dorment-ils ?…

A Narbonne, sont venus nous rejoindre quelques Barcelonais en famille, dont le maquettiste-décorateur Tristan Mur qui fait partie de la troupe et qui est aussi avec son épouse un danseur de tango et de sardane. C’est le dernier jour de cette tournée, on fera la fête, bien sûr, mais auparavant il faut recevoir les aficionados qui viennent saluer les artistes et surtout faire les valises avec les costumes, les accessoires, le matériel, étiqueter et cadenasser, car tout repart le lendemain avec la troupe pour Buenos Aires. Personne n’aura beaucoup dormi cette nuit là, surtout pas Claudio qui s’assure de tout et qui pense déjà à la prochaine tournée en juin, au Portugal. Pour tous, une belle aventure ; pour moi, un souvenir inoubliable, merveilleux.

Francine Piget

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